Plus de 200 cobayes ont vécu une «nuit d’horreur» au RécréoParc

le lundi 18 septembre 2017

Le RécréoParc à Sainte-Catherine s’est transformé en un laboratoire d’expériences terrifiantes, vendredi et samedi, lors de la Nuit de l’horreur organisée par l’entreprise de jeux immersifs Herole. Plus de 200 personnes ont tenté de survivre aux défis proposés par les personnages effrayants qui ont peuplé le camping le temps de deux nuits.

Georges Nehmé est l’un des deux participants sur sept qui ont complété les 12 heures du forfait extrême, vendredi. Le Montréalais dit avoir apprécié l’expérience, qui lui a notamment permis d’affronter sa peur des insectes.

«Je souligne l’excellent travail de l’organisation qui nous plonge dans des situations effrayantes, dégoûtantes ou les deux, a-t-il affirmé au terme de l’aventure qui s’est conclue à 7 h le lendemain matin. Je me suis facilement laissé prendre au jeu et je suis venu à croire que le sang, le pus ou le vomi était réel, même si je savais qu’il s’agissait de fécules de maïs ou de lait caillé.»

Il précise également que la sécurité est la priorité des organisateurs.

«Il est de notre responsabilité comme joueur de décider de participer ou non à une activité, a-t-il ajouté. Si elle est trop dégueulasse ou effrayante, rien ne nous oblige à y participer.»

Les personnes qui ne désiraient pas poursuivre l’activité pouvaient retourner au pavillon d’accueil en tout temps.

Le participant, qui a déboursé plus de 350$ pour subir le traitement le plus intense, aimerait prendre part à nouveau à la Nuit de l’horreur en 2018.

«Je recommande de s’inscrire comme «chandail noir» parce que ça permet de vivre l’expérience complète avec un encadrement exceptionnel», a-t-il conclu.

Amateur de jeux d’immersion, Benoît Giguère est l’autre participant au chandail noir qui est sorti vainqueur de la première nuit. Le Sainte-Catherinois s’était inscrit avec sa conjointe, mais cette dernière a vu son aventure prendre fin dans la première heure lorsqu’elle s’est foulé la cheville en courant.

«J’ai beaucoup apprécié l’événement. Il y a eu plusieurs épreuves de contrôle mental où on doit subir, mais sans jamais répliquer», raconte-t-il.

Parmi les sévices infligés lors de la partie, le participant a dû notamment manger des repas dégoûtants, a été confiné dans un espace restreint avec beaucoup d’insectes et a reçu de petits chocs électriques.

«Je suis heureux d’avoir survécu sans broncher», affirme-t-il.

Stress et fébrilité

Rencontrée quelques minutes avant de s’élancer dans les bois, Alexandra Grenier et Kasandra Roy avaient peur de regretter leur décision de prendre part au jeu. Les deux participantes au chandail jaune – le forfait modéré d’une demi-nuit – se sont inscrites «sur un coup de tête».

«C’est stressant parce qu’on ne sait pas à quoi s’attendre!» affirment-elles.  

Guillaume Quenneville, qui était l’un des participants à l’édition 2016 présentée à Notre-Dame-du-Mont-Carmel, était plutôt fébrile à l’idée de vivre à nouveau cette expérience.

«Le lendemain de l’activité l’année passée, je me suis tout de suite dit que je voulais la refaire! s’exclame-t-il. Au début, tu as vraiment peur. Tu te demandes dans quoi tu t’es embarqué! L’aventure est totalement immersive. Tu es dans ta bulle jusqu’à la fin.»

Un terrain de jeu pour Herole

La directrice du RécréoParc, Annie Robinette, s’est dite contente qu’Herole ait choisi leur parc plein air pour tenir leur Nuit de l’horreur.

«Ça permet à la clientèle du RécréoParc et les gens des environs de participer à une aventure excitante, terrifiante et particulière qu’ils vivront peut-être juste une fois dans leur vie.»

L’annonce de l’activité en mai avait suscité des réactions mitigées.