Les travaux du Pôle industriel Nord Saint-Philippe ont repris dans la semaine du 5 août. Gestion Rosefellow et Groupe MACH ont obtenu l’autorisation du ministère de l’Environnement (MELCCFP), le 18 juillet dernier. Le Ministère avait ordonné l’arrêt des travaux en mai puisque le projet aurait pu menacer l’habitat de la rainette faux-grillon de l’Ouest, une espèce vulnérable.
Les entreprises Gestion Rosefellow et Groupe MACH se sont notamment engagées à céder une partie du terrain à la Ville pour des fins de conservation, soit «une zone de conservation de 112 443 m2 est destinée à créer un milieu naturel, incluant une superficie de 29 766 m2 d’aménagements fauniques pour assurer de l’habitat terrestre de qualité», a indiqué par courriel Ghizlane Behdaoui, porte-parole régionale du MELCCFP.
De plus, les entreprises promettent de «réduire l’empreinte du projet et conserver une zone tampon pour la partie du projet à proximité d’occurrences connues, soit deux zones tampons de 4 957 m2 et 13 889 m2 qui seront ensemencées et converties en friche afin d’assurer la protection des sites de reproduction de la rainette faux-grillon de l’Ouest situés à la limite des milieux naturels».
Gestion Rosefellow et Groupe MACH assureront la connectivité avec la zone de décret, par le biais des zones tampons et de conservation, conservera et maintiendra le bilan hydrique actuel afin de favoriser le maintien de la grenouille menacée, toujours selon les exigences du Ministère.
Finalement, l’entreprise s’assurera de limiter la propagation d’espèces exotiques envahissantes en nettoyant la machinerie et en employant des matériaux de remblai exempts d’espèces floristiques exotiques envahissantes. De plus, le Ministère explique que ces types de plantes devront être retirées de la zone de restauration proposée, si nécessaire, tandis que la coupe du roseau commun et le bâchage se feront dans le milieu humide de la zone de conservation.
Communication transparente
Invités à commenter, Gestion Rosefellow et Groupe Mach ont indiqué par courriel au Reflet «qu’ils s’engagent à maintenir une communication transparente avec les parties prenantes, en les tenant informées des avancées du projet et en veillant à ce que chaque étape soit menée avec la plus grande attention pour l’environnement et la communauté locale».
«Gestion Rosefellow et Groupe MACH ont ainsi démontré leur conformité avec toutes les étapes d’approbation exigées par le ministère, réaffirmant ainsi leur engagement à respecter les normes environnementales les plus strictes», font valoir les entreprises.
Les entreprises soutiennent «qu’ils amélioreront l’habitat naturel de la rainette et garantiront des corridors de connectivité avec les milieux naturels avoisinants».
«La zone protégée du projet qui permettra de conserver l’écosystème est de 1,2 million pi2, soit 29,35 % de la superficie totale du site», soulignent-elles.
Gestion Rosefellow et Groupe MACH s’engagent à mettre en ligne une page Web au début de la semaine prochaine pour mettre à jour les derniers développements.
Le site du Pôle industriel Nord Saint-Philippe contiendra quatre bâtiments, dont un qui sera occupé par l’entreprise Bombardier Produits Récréatifs (BRP), où «des pièces de rechange pour véhicules récréatifs, des accessoires et des vêtements transiteront par cet endroit avant de se retrouver dans d’autres centres de distribution de BRP ailleurs dans le monde». La Ville de Saint-Philippe estime que l’implantation d’une zone industrielle dans ce secteur aura des retombées économiques estimées à 40 M$ de revenus de taxation sur 10 ans et permettrait la création de 500 emplois.
Le projet du pôle industriel, qui est situé aux limites de La Prairie et Candiac, a beaucoup fait jaser cet hiver lorsque des résidents de La Prairie ont vivement signifié leur opposition au projet. La Ville de La Prairie s’est également opposée. Ils craignent la pollution sonore engendrée par les camions circulant sur la voie de desserte, ainsi que la hauteur des bâtiments.
