Ils ont un trouble de la lecture, de l’écriture, de la difficulté en mathématiques, un déficit d’attention, bref, ils rencontrent des obstacles qui nuisent à leurs apprentissages. Ils ne sont pas seuls: un enfant sur cinq a des besoins particuliers au Québec et pourtant, ils nous démontrent tous les jours qu’ils peuvent réussir.
Tout au long de l’année, je vois l’Association québécoise des troubles d’apprentissage (AQETA) et ses partenaires s’activer pour la cause: congrès annuel de formation continue, colloque et journées de formation pour parents, participation à des recherches donnant lieu à des avancées pédagogiques prometteuses et interventions auprès d’acteurs clés. Bref, un secteur foisonnant, des chercheurs passionnés, des enseignants formés, des parents mobilisés, un milieu sensibilisé et des jeunes qui peuvent réussir.
Je constate aussi que, d’année en année, le même enjeu revient: l’accès aux services éducatifs. La réussite des jeunes passe par la qualité de l’offre et le maintien des services pédagogiques. Jour après jour, nos jeunes qui ont des difficultés d’apprentissage et leurs parents luttent pour avoir ou pour maintenir les services pédagogiques essentiels à leurs apprentissages. Les solutions sont connues, elles existent et sont appliquées dans bien des milieux. L’AQETA s’emploie à ce qu’elles soient toujours accessibles et ce, partout au Québec.
En clair, il faut assurer la mise en place et le maintien des cinq conditions incontournables pour une éducation de qualité. Les jeunes vont réussir si nous agissons tôt avec la mise en place de programmes de stimulation qui ont démontré leur efficacité. Rendons accessibles les services et ajustons-les rapidement aux besoins. Convenons des stratégies d’adaptation à mettre en place tout au long du parcours scolaire. Facilitons la collaboration entre l’école et la communauté, et assurons la formation continue de tout le personnel enseignant. Plusieurs écoles ont mis en place ces conditions. Bravo!
Notre société porte un regard critique sur l’école. Alors, quand les jeunes rencontrent des difficultés, voire des troubles d’apprentissage, ne soyons pas moins exigeants. Ils sont capables d’apprendre, de relever des défis, de s’adapter et de contribuer à la société. À preuve, ils arrivent maintenant en masse aux études supérieures. Ne soyons pas moins exigeants envers le système de l’éducation. À ces acteurs-décideurs à faire preuve de rigueur et de cohérence afin d’assurer ces conditions. L’école et la réussite, c’est pour tout le monde.
Jean-Louis-Tousignant,
président du CA de l’Association québécoise des troubles d’apprentissage (AQETA)