Priska Poirier aborde le deuil dans son premier album jeunesse

le mercredi 15 juin 2022

Après avoir rédigé deux séries de neuf tomes chacune, il aurait été facile de croire que l’écriture d’un album jeunesse d’une trentaine de pages serait un jeu d’enfant pour Priska Poirier. Or, le défi s’est avéré plus complexe que prévu pour la résidente de Candiac.

«Dans un texte aussi court, chaque mot a son importance. Un roman de plus de 200 pages permet de détailler le contexte, fait remarquer l’autrice à succès. En plus, je me suis ajouté un obstacle supplémentaire avec l’écriture en rimes.»

Mme Poirier lance aujourd’hui l’album Des ressorts sous mes souliers, édité par la maison Druide.

L’idée de se tourner vers la littérature jeunesse germait dans son esprit depuis plusieurs années, confie-t-elle. Une discussion avec une amie libraire de Toronto l’a carrément fait éclore.

«Elle m’a dit qu’elle trouvait qu’il n’y avait pas assez de livres jeunesse portant sur la résilience. Tout s’est placé dans ma tête à ce moment. Les ressorts sous les souliers allait être mon image pour aborder le courage de rebondir dans la vie», relate celle qui signe entre autres les séries Les Éternels et Seconde Terre.  

Puis, l’illustratrice Sabrina Gendron a donné vie aux mots accouchés sur papier.

«Le livre ne serait pas le même sans son travail. L’histoire a pris tout son sens grâce à son coup de crayon, elle a même pris une nouvelle dimension, estime celle qui collabore pour la première fois avec une dessinatrice. Les seules images que je publiais se trouvaient sur la couverture de mes romans. C’est un superbe sentiment. J’imagine que c’est le même que celui qu’un auteur éprouve lorsque son livre est porté à l’écran.»

«Mon objectif était d’écrire 20 livres avant 45 ans… Je publie désormais mon 25e!»

-Priska Poirier, autrice

Le récit aborde notamment le deuil, par l’entremise du décès de la maman du personnage principal, Thomas le renard. Ce dernier, alors pris en charge par son grand-père, croit avoir perdu les ressorts dans ses souliers pour toujours.

«Jusqu’au jour où il trouvera en lui la force de les faire apparaitre à nouveau», dévoile le résumé de l’album.

Celui-ci devait voir paraître avant la pandémie, mais a été retardé. Le fait que l’autrice aborde le deuil résonnera possiblement plus fort désormais, avance-t-elle.

«Tous les thèmes se traitent avec les enfants. Il suffit de le faire avec un certain angle pour qu’ils retiennent ce qu’ils veulent vraiment retenir», soutient l’autrice.

Télétravail

En dehors de l’écriture, Mme Poirier anime des ateliers littéraires. Avec la pandémie, ceux-ci se sont tenus virtuellement. Celle qui roulait 30 000 km par année pour visiter des écoles dans la province a ainsi trouvé du temps libre… pour écrire davantage!

«J’ai carrément pu rédiger un livre de plus par année grâce à l’animation en ligne, révèle celle qui prévoit en publier trois différents d’ici mars 2023. Je ne reviendrais plus en arrière.»

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(Photo: gracieuseté)