Quatre fondations d’hôpitaux se préparent pour l’après-pandémie

le mercredi 23 juin 2021

La pandémie a mis sous les projecteurs l’importance des hôpitaux dans le système de santé. Souhaitant profiter de cet élan de solidarité, mais également pour se préparer à l’après-pandémie qui sera difficile pour ce secteur d’activité, les fondations de quatre milieux hospitaliers de la Montérégie unissent leurs forces à nouveau et invitent la population à participer au Défi des générations.

Alors que la population se déconfine et voit tranquillement la pandémie être chose du passé, il en est tout autrement dans les hôpitaux.

Le délestage, les retards dans les chirurgies, les diagnostics tardifs, la surutilisation des équipements et les réaménagements physiques d’urgence à l’intérieur des établissements laisseront des traces, selon Nathalie Boudreau, directrice générale de la Fondation Hôpital Charles-Lemoyne à Longueuil.

« Les fondations vont être énormément sollicitées pour appuyer leurs hôpitaux afin qu’ils maintiennent et développent les services», explique-t-elle.

C’est pourquoi la Fondation Anna-Laberge (Châteauguay), la Fondation Hôpital Charles-LeMoyne, la Fondation Hôpital Pierre-Boucher (Longueuil) et celle de l’Hôtel-Dieu de Sorel veulent récolter des fonds par le biais du Défi des générations. Il s’agit d’une campagne de financement qui invite les gens de tous âges à s’inscrire seuls ou en équipe et à faire une activité physique de leur choix tout en amassant des dons pour l’une des Fondations des quatre hôpitaux participants.

 «La beauté de ce défi, c’est que ce ne sont pas des événements couteux pour les fondations. Ce sont des dons directs qui vont aux soins et aussi, ça rallie toutes les générations», explique Bruno Poirier, directeur général de la Fondation Hôpital Pierre-Boucher. 

«C’est un ouragan qui est passé dans nos hôpitaux.»

– Nathalie Boudreau, directrice générale de la Fondation Hôpital Charles-Lemoyne

Appui de la communauté

La première édition avait permis d’amasser plus d’un demi-million de dollars. Les quatre fondations mettent la barre plus haute cette année avec un objectif commun de 580 000 $. Elles ont bon espoir d’y arriver, puisqu’elles sentent que la population les appuie.

«S’il y a quelque chose de positif dans cette pandémie, c’est cette solidarité qui est ressortie beaucoup, beaucoup», mentionne Maude Daoust, directrice générale par intérim à la Fondation Anna-Laberge.

Nathalie St-Germain, directrice générale de la Fondation de l’Hôtel-Dieu de Sorel, le remarque lorsqu’elle fait des appels de remerciement auprès des donateurs. 

«C’est incroyable les beaux témoignages que je reçois, tout d’abord pour le bon travail des fondations, mais aussi le bon travail du personnel médical, souligne-t-elle. Je crois qu’on s’en va vers un lien d’appartenance plus grand dans le futur entre les citoyens et leur hôpital.»

Fondation Hôpital Charles-Lemoyne

Son objectif est d’amasser 300 000 $. Cet argent servira entre autres à financer l’organisation de camps de vacances avec thérapie pour des jeunes qui reçoivent des soins en santé mentale. Chaque camp coûte 10 000 $.

Fondation Hôpital Pierre-Boucher

Avec un objectif de 80 000 $, la fondation souhaite aider dans des départements de soins spécialisés, dont la gériatrie et la pédiatrie, en faisant l’acquisition d’équipements.

Fondation Anna-Laberge

La Fondation souhaite amasser 100 000 $ qui permettront, notamment, d’équiper tous les lits de moniteurs de signes vitaux dans les départements de chirurgie et de médecine. Ainsi le personnel n’aurait pas à déplacer les moniteurs d’une unité à l’autre.

Fondation Hôtel-Dieu de Sorel

L’organisme vise d’amasser 100 000 $. Le montant amassé servira à l’achat d’équipement spécialisé en gynécologie et à la mise aux normes de certaines salles.