Quatre jours de grève pour les professionnels et techniciens de la santé 

le vendredi 28 mai 2021

Les quelque 60 000 membres de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) seront en grève pour quatre jours au mois de juin.

Les 7, 8, 21 et 22 juin, le syndicat manifestera pour dénoncer le refus du gouvernement de mettre en place des mesures structurantes pour régler les problèmes de surcharge de travail ainsi que d’attraction et de rétention du personnel. Les négociations s’étirent depuis un an et demi déjà. L’APTS défend également des services publics de qualité pour l’ensemble de la population Montérégie.

«Ce n’est pas de gaieté de cœur que nous annonçons ces quatre journées de grève générale mais nous sommes obligé·e·s d’y recourir pour faire entendre raison au gouvernement Legault, qui s’entête à ignorer les problèmes vécus par le personnel professionnel et technique du RSSS, a déclaré Émilie Charbonneau, représentante nationale de l’APTS au CISSS de la Montérégie-Est. Notre patience a elle aussi atteint ses limites. Le premier ministre Legault et la présidente du Conseil du trésor sont responsables de cette détérioration du climat de travail dans les établissements. »

Pour Robert Comeau représentant national de l’APTS au CISSS de la Montérégie-Centre, son syndicat souhaite en arriver à une entente rapidement. Mais pour cela, le gouvernement devra bonifier son offre pour régler les problèmes de surcharge de travail et de rétention du personnel.
L’APTS n’accepte pas aussi l’argument que le gouvernement n’a pas la capacité de payer. Surtout que les soins et services sociaux représentent des bénéfices économiques. Et avec des offres qui maintiennent l’écart salarial entre les genres. «Pourquoi fait-il bénéficier le secteur privé de juteux contrats avec les établissements de santé et de services sociaux?, se questionne Francis Collin, représentant national de l’APTS au CISSS de la Montérégie-Ouest.La solution est pourtant simple. Pour rebâtir le réseau public de santé et de services sociaux, il doit arrêter de payer au féminin les travailleuses et les travailleurs qui en sont le cœur et l’âme. »
Bien que le ministre de la santé se soit rétracté depuis, l’APTS a réagi à ses propos concernant l’urgence sanitaire qui était maintenue. «Nous avons clairement aperçu la volonté du gouvernement Legault d’utiliser tous les moyens à sa disposition pour enfreindre les règles de cette négociation, a ajouté M. Comeau. Il faut que le premier ministre Legault établisse clairement que la prolongation de l’état d’urgence sanitaire doit uniquement se baser sur l’évolution épidémiologique de la pandémie et non sur celle des négociations. Ne pas le faire démontrerait hors de tout doute la mauvaise foi de son gouvernement dans ces négociations.»