Que faut-il faire à la rencontre d’un animal sauvage ou blessé ?

le jeudi 7 juillet 2022

Résidente de Saint-Constant, Nadia Gokool eu une locataire blessée pendant un mois à l’arrière de sa maison. Une outarde à l’aile endommagée a suscité sa sympathie. Quoi faire dans cette situation? Le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec (MFFP) et la SPCA Roussillon prodiguent des conseils.

Mme Gokool voulait absolument l’aider, mais ne savait pas vers qui se tourner. Ni la Ville ni la SPCA Roussillon n’a pu intervenir.

«Nous servons d’intermédiaire si jamais l’animal est immobile pour le transporter à un centre de réhabilitation», explique Pierre Bourbonnais, directeur de la SPCA Roussillon.

Il ajoute qu’il faut communiquer avec le MFFP dans ce genre de situation, puisqu’il a plus de ressources pour venir en aide aux animaux blessés. La SPCA Roussillon se charge habituellement des animaux domestiques.

Directives

Contacté par Le Reflet, le MFFP rappelle la marche à suivre lorsqu’une personne croise un animal sauvage.

«À proximité d’un animal blessé ou malade, il avant tout faut garder les animaux domestiques éloignés en tout temps afin de minimiser le stress de l’animal et d’éviter la propagation de maladies. Il faut éviter de demeurer près de l’animal, car cela pourrait le stresser davantage. De plus, il ne faut jamais intervenir auprès d’un animal qui pourrait vous mordre ou vous blesser comme les cerfs, les hérons ou les ratons laveurs», indique le ministère.

L’entité gouvernementale suggère également de communiquer avec SOS Braconnage – Urgence faune sauvage, au 1 800 463-2191, avant toute intervention lorsqu’un animal blessé est découvert.

Toutefois, lorsqu’il est question d’un oiseau blessé ou mort, il doit être signalé au 1 877 346-6763 dans le cadre du programme de surveillance de l’influenza aviaire au Québec. Le ministère informe que dans certains cas, les spécimens pourraient être recueillis pour les besoins de la surveillance.

Animal mort

Le MFFP donne également des directives en présence d’un animal mort.

«De façon générale, les carcasses d’animaux sauvages trouvés morts peuvent être mises dans un sac et jetées aux ordures ménagères», explique-t-il.

Le ministère recommande de ne jamais toucher à mains nues une carcasse d’animal sauvage. Il faut porter des gants jetables et ramasser la carcasse en retournant un sac de plastique sur celle-ci.

«Lavez-vous les mains immédiatement après avoir ramassé la carcasse, ou appliquez un produit à base d’alcool conçu pour l’hygiène des mains», ajoute-t-il.

Animaux à déclarer

Certains animaux sont à déclaration obligatoire selon le MFFP, dont le bœuf musqué, le carcajou, le caribou, le cerf de Virginie, le cougar, le coyote et ses hybrides, le dindon sauvage, le loup et ses hybrides, le lynx du Canada, le lynx roux, l’opossum d’Amérique, l’orignal, l’ours blanc, l’ours noir, le renard gris ainsi que les oiseaux de proie, diurnes et nocturnes.

En vertu de l’article 68 de la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune, et de son Règlement sur les animaux à déclaration obligatoire, «certains animaux trouvés blessés ou morts doivent être déclarés à un agent de protection de la faune et, si ce dernier l’exige, lui être remis pour confiscation».