Le gouvernement du Québec donnera bientôt le feu vert à l’implantation de Google en zone agricole à Beauharnois sans obtenir d’avis de la CPTAQ, a rapporté TVA.
D’une superficie de 94 hectares, le terrain concerné appartient à Hydro-Québec. Le géant du web investirait 500 M$ dans des serveurs à proximité de la Centrale de Beauharnois.
La Ville de Beauharnois a indiqué jusqu’ici qu’elle sait un gros joueur intéressé à s’implanter sur son territoire mais ignore son identité. Le conseil dirigé par le maire Bruno Tremblay a cependant demandé, en mai, au gouvernement du Québec d’adopter une loi spéciale pour soustraire un terrain de la zone verte. Le maire a fait part à l’époque qu’il s’agissait d’une compagnie mystère «énergivore».
Dans un avis préliminaire, la CPTAQ a laissé savoir qu’elle refuserait le dézonage, selon la Terre de chez nous.
Trois agriculteurs cultivent les terres louées à Hydro-Québec. Du nombre, Germain Leduc a indiqué à la publication spécialisée en agriculture qu’il tirait 37 % de sa production de foin de l’espace loué à Hydro-Québec.
«Si je perds l’accès à ces terres, je vais être forcé d’acheter du foin d’ailleurs. Il n’y a plus rien à louer dans le coin», a-t-il affirmé à Martin Primeau, de la Terre de chez nous.
Producteurs de grandes cultures, Michel Myre et Alain Verstynge ont souligné avoir investi 50 000$ chacun pour drainer et niveler leurs parcelles de terre.
De passage à Salaberry-de-Valleyfield, en mai, le ministre de l’Économie et de l’Innovation Pierre Fitzgibbon s’est dit confiant qu’une entente puisse être conclue d’ici quelques mois avec le géant Google pour l’implantation d’un centre de données à Beauharnois.
