Réforme du système de santé : les syndicats de la Montérégie veulent être entendus

le mardi 29 mars 2022

Les syndicats du réseau de la santé et des services sociaux (RSSS) de la Montérégie ont réagi à l’annonce du ministre de la Santé Christian Dubé concernant la réforme de leur milieu de travail, le 29 mars. Ils souhaitent être davantage entendus.

Par voie de communiqué, neuf organisations syndicales affirment vouloir une place importante dans l’élaboration ainsi que la mise en œuvre des mesures retenues. Elles souhaitent que les solutions apportées par leurs membres soient réellement prises en compte si le ministre veut «rebâtir le réseau public. D’autant plus s’il veut favoriser l’attraction et la rétention des salariés au public», ajoutent-elles.

Malgré les objectifs à atteindre et l’ouverture démontrée par le ministre, les syndicats craignent que ce plan santé ne soit «qu’un vaste exercice de relations publiques en vue des prochaines élections».

Les organisations syndicales comprennent que l’ensemble des mesures soumises ne pourront pas toutes être réalisées à court terme. Elles demandent donc au ministre de prioriser les mesures visant «une meilleure organisation du travail afin d’offrir de meilleures conditions d’exercice».

Les syndicats suggèrent de mettre en place dès maintenant une série de solutions pour attirer et retenir le personnel, car «il y a urgence d’agir».

«Depuis le début de la pandémie, le gouvernement Legault a soufflé le chaud et le froid lorsqu’il s’agissait d’impliquer les syndicats dans la prise de décisions et la mise en place de mesures pour assurer la prestation des soins et des services, favorisant les arrêtés ministériels plutôt qu’une véritable concertation», font savoir les représentants des syndicats.

D’ailleurs, la place accordée au secteur privé les inquiète particulièrement, puisqu’ils craignent un effet défavorable au secteur public. Décriant un manque de personnel dans ce milieu, les organisations syndicales réclament un moratoire sur tout nouveau projet de privatisation. Elles invitent le gouvernement à une discussion en profondeur avec l’ensemble des partenaires du RSSS pour entamer une véritable refonte du réseau.

«On ne peut pas rebâtir le RSSS à coups de décrets, mais plutôt en établissant une relation de confiance et d’écoute, ajoutent les représentants syndicaux. Cela passe nécessairement par la mise en commun des forces de tous les acteurs.»

Les syndicats membres du RSSS

-L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS);

-La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ);

-La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec dans le secteur privé (FIQP);

-La Fédération des professionnèles affiliée à la Confédération des syndicats nationaux (FP – CSN);

-La Fédération de la santé du Québec affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (FSQ-CSQ);

-La Fédération de la santé et des services sociaux affiliée à la CSQ (FSSS-CSQ);

-Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP);

-Le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ);

-Le Syndicat québécois des employées et employés de service affilié à la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (SQEES-FTQ).