Relance économique : « le gouvernement fédéral a un plan », assure Chrystia Freeland

le mardi 8 décembre 2020

«Le mot-clé de l’énoncé économique présenté la semaine dernière est que le gouvernement a un plan», a lancé d’entrée de jeu la vice-première ministre et ministre des Finances du Canada Chrystia Freeland, lors d’une vidéoconférence organisée par la Chambre de commerce et d’industrie de la Rive-Sud le 7 décembre.

L’événement a permis à la vice-première ministre d’expliquer les nouvelles mesures et les bonifications des programmes déjà en place pour venir en aide aux entreprises durement touchées par la pandémie, incluses dans l’énoncé économique qu’elle a présenté le 30 novembre.

«Nous comprenons que les prochains mois seront encore durs, mais nous avons de l’espoir avec l’arrivée des vaccins. Il faut être résilient et persévérer pendant l’hiver, pour pouvoir avoir une vraie relance économique au printemps», a-t-elle soutenu.

Des mesures adaptées

Chrystia Freeland a ainsi annoncé la bonification de la subvention salariale, qui sera maintenue jusqu’en juin 2021 et dont le taux maximal passera de 65 à 75% le 20 décembre et au moins jusqu’au 13 mars 2021.

La vice-première ministre a précisé que 311 000 entreprises québécoises se sont prévalues de la subvention jusqu’à présent, totalisant des sommes de 10 G$.
«On ne veut pas permettre des cicatrices à notre économie.»

 

– Chrystia Freeland, vice-première ministre et ministre des Finances du Canada

«Ça coûte cher au gouvernement, mais je suis convaincue que c’est la chose à faire, humainement et économiquement», a affirmé Mme Freeland.

La subvention de loyer pouvant aller jusqu’à 65% sera elle aussi maintenue jusqu’en juin 2021. Le gouvernement y ajoute de plus un 25% supplémentaire pour les entreprises qui sont assujetties à des mesures sanitaires plus strictes.

«C’est important d’aider les entreprises qui font la bonne chose et qui suivent les règles de santé publique, soutient Mme Freeland. Et ça aide aussi nos dirigeants de santé publique à prendre les bonnes décisions, parce que ce n’est pas facile pour eux de décider de confiner ou reconfiner.»

Ottawa offrira également un crédit supplémentaire aux secteurs plus durement touchés, pour lesquels la relance sera plus difficile.

Un plan de relance à venir

Le gouvernement fédéral s’est par ailleurs engagé à investir de 3 à 4% du produit intérieur brut du pays, soit entre 70 et 100 G$ sur trois ans, dans un important plan de relance, «lorsque le virus sera maîtrisé».

La pandémie entraînant beaucoup d’incertitude, le gouvernement souhaite se donner une certaine souplesse et permettre à l’économie de sortir du plus fort de la crise avant de planifier la relance.

«Je pense que la majorité des Canadiens seront vaccinés d’ici à septembre 2021; le plan de relance pourrait ainsi être présenté à ce moment-là ou un peu plus tôt», a indiqué Chrystia Freeland.