Remboursement du prêt d’urgence COVID : plusieurs entreprises touchées, selon la Chambre de commerce

le jeudi 18 janvier 2024

«Il va y en avoir beaucoup plus qu’on pense.» Voilà ce que David Bergeron, directeur général de la Chambre de commerce et d’industrie du Grand Roussillon, a mentionné à Gravité Média à propos du nombre d’entreprises de la égion qui auront du mal à rembourser le prêt d’urgence (CUEC) du fédéral qui arrive à échéance le 18 janvier.  

Ce sont principalement des «petits commerces» de détail et de la restauration qui doivent actuellement faire face à cet enjeu, a-t-il raconté.

«Pendant et après la COVID, certaines entreprises n’avaient pas un fonds de roulement, a-t-il précisé. Avec l’inflation, les coûts ont monté et les personnes vont moins dans les restaurants. Donc, c’est sû que plusieurs petits commerces de la égion ne seront pas en mesure de rembourser leur prêt à temps.» 

Également copropriétaire de la distillerie Champ libre à Mercier, M. Bergeron a indiqué que son entreprise est confrontée à ce problème.

«On remarque une baisse de consommation, a-t-il avoué. L’industrie de la bière est en décroissance. Nos produits sont un luxe.»  

«On essaie d’apporter une diversification avec notre café, a ajouté David Bergeron. On a un créneau avec la SAQ.»
Le 16 janvier en matinée, Justin Trudeau était à Montréal pour rencontrer les gens d’affaires et il a clairement indiqué vouloir passer à autre chose et ne pas accepter un report de l’échéance. 

Un enjeu en Montéégie

L’enjeu du prêt d’urgence chez les entreprises fait rage ailleurs en Montéégie. Gravité Média a pu parler à Lynda Thauvette, de Huntingdon, propriétaire d’une entreprise d’entretien ménager. Cette dernière n’arrive plus à se sortir d’une série de revers depuis l’avènement de la COVID.

«Je suis coincée totalement, même si j’ai mon entreprise depuis 2008. Je n’avais pas le choix de bénéficier du prêt pour survivre. Mais le gouvernement nous a imposé sur le 20 000 $ de subvention dès le début. Le prêt est supposé me sauver la peau, mais ils m’imposent, ça n’a aucun bon sens», a plaidé celle qui a dû se départir de toutes ses employées depuis l’année dernière pour sauver son entreprise. 

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Avec la collaboration de Yanick Michaud