Exo, le transporteur public en charge dans la grande région montréalaise, dresse un bilan positif de l’année 2021, surtout en raison des derniers mois qui semblaient marquer une relance.
«Progressivement avec l’assouplissement des mesures sanitaires, on observe une remontée de la fréquentation de nos services, a noté le directeur d’exo, Sylvain Yelle, lors de la présentation des faits saillants et des nouveaux projets de l’organisme sur Facebook, le 8 décembre. On est maintenant à 60% de l’achalandage prépandémie dans nos autobus et à 30 % dans nos trains.»
«Le train de banlieue a été plus affecté par la pandémie, puisque les utilisateurs sont majoritairement des employés du centre-ville de Montréal, tandis que le transport adapté n’a pas connu beaucoup de fluctuation, il est toujours offert à 100% de sa capacité», a-t-il expliqué.
Lors du bilan, M. Yelle considérait que le contexte était favorable à une relance du transport en commun. Cependant, c’était avant le retour du couvre-feu et de la directive du télétravail, à la fin décembre.
«Lorsqu’il y a plus d’activités économiques, il y a plus de personnes dans le transport collectif», avait-il admis.
Exo s’attend à ce qu’il y ait à nouveau un impact à la baisse dans les prochaines semaines.
Un automne sous le signe de la reprise
Après des mois sans grande affluence depuis la pandémie, c’est la rentrée automnale qui a redonné un peu d’espoir au conseil d’administration du transporteur. Depuis le mois de septembre, les gens ont été plus nombreux à remonter dans les trains et les autobus «en raison du prix élevé de l’essence et de la congestion sur les différents axes routiers», croit le DG d’exo.
De nouveaux projets et une refonte des réseaux
Par ailleurs, le transporteur public a développé de nouveaux projets pendant la dernière année. Ainsi est né «exo à la demande», un nouveau service ciblant les déplacements réels de la clientèle. Il s’agit d’un réseau adapté à la demande des clients. L’autobus ne suit pas un trajet fixe et emprunte un chemin déterminé par les réservations faites par les utilisateurs. Le service est en période de test à Beloeil et McMasterville en ce moment.
«Les premiers résultats sont positifs et d’autres zones sont à l’étude pour implanter ce type de service», a déclaré Marie Hélène Cloutier, directrice exécutive – Expérience client d’exo.
Exo a également poursuivi son travail de refonte de ses réseaux d’autobus entamé en 2019. Les nouveaux réseaux d’autobus repensés permettront, selon l’organisme, de refléter les réels besoins de la population locale.
Les élections municipales de novembre ont également entraîné des changements au conseil d’administration d’exo. L’organisme désignera de nouveaux administrateurs dans les prochaines semaines, qui entreront en fonction au cours des prochains mois.
Exo est le deuxième plus grand exploitant de transport collectif du Grand Montréal. Son réseau compte 5 lignes de trains, 242 lignes d’autobus et 61 lignes de taxibus. Le premier est la Société de transport de Montréal (STM).