Saint-Constant désire que le ministère des Transports (MTQ) procède à la reconstruction du pont de la rue Saint-Joseph situé à la hauteur du cimetière. Celui-ci doit tomber prochainement sous le pic des démolisseurs en raison de sa vétusté qui empêche toute réparation.
La Ville enverra sous peu une lettre au ministre responsable du MTQ, Laurent Lessard, à cet effet.
«On n’arrête pas de faire des démarches auprès du ministère des Transports pour qu’il refasse le pont Saint-Joseph. Les gens de ce secteur veulent que le pont soit reconstruit», a déclaré le maire Jean-Claude Boyer lors de l’assemblée du 11 avril.
C’est en juillet 2015 que le MTQ a fait savoir à la Ville de Saint-Constant son intention de démolir le pont et de ne pas le reconstruire. La présence de routes alternatives dans les environs a motivé la décision du MTQ, selon sa conseillère en communication, Karine Abdel.
Quant aux travaux de démolition du pont, le MTQ ne veut pas avancer de date.
«Une fois le pont démoli, si la Ville veut le reconstruire elle pourra le faire. Le pont demeura alors sous sa responsabilité. Dans les derniers échanges que la Ville a eu avec le ministère, elle n’a toutefois pas indiqué son intention de reprendre la gestion du pont», a mentionné Mme Abdel.
Est-ce que les véhicules pourront emprunter ce nouveau pont? L’unanimité ne semble pas être au rendez-vous. Une résidente de la rue Saint-Joseph a rappelé aux élus, durant l’assemblée du 11 avril, que l’étroitesse de ce tronçon «unique» en faisait plutôt une voie destinée avant tout aux marcheurs et cyclistes.
«Il est essentiel de préserver notre qualité de vie. Et si un nouveau pont est bâti, il devrait s’appeler André Mathieu», a-t-elle déclaré.
Elle faisait référence au célèbre compositeur qui a vécu à Saint-Constant dans ce secteur.
Une autre résidente a répliqué que les gens du quartier se déplaçant en voiture se trouvaient privés d’une voie d’accès depuis la condamnation du pont.
Abîmé
La dégradation du pont, construit en 1947, a obligé la Ville de Saint-Constant à interdire toute circulation automobile en 2002. Les cyclistes et piétons ont pu continuer à l’emprunter jusqu’en mars 2016 avant que Québec ne condamne définitivement cet accès qui enjambe la rivière Saint-Pierre.
Sur place, Le Reflet a pu constater que les dommages à la structure sont visibles et que certaines parties se sont désagrégées au fil du temps.
À noter que ce pont était sous juridiction municipale jusqu’en janvier 2008, année où un décret du gouvernement a été adopté afin que le MTQ prenne à sa charge tous les ponts des municipalités de 100 000 habitants et moins.
