Saint-Constant menace de refiler une facture de 1 M$ à la commission scolaire

le mardi 2 février 2016

Alléguant les nombreux impacts sur la circulation et le stationnement dû au changement de vocation de l’école secondaire Armand-Frappier en école primaire, Saint-Constant menace de faire payer à la commission scolaire des Grandes-Seigneuries un éventuel réaménagement de la rue Sainte-Catherine. Des travaux qui pourraient s’élever à près de 1 M$.

L’école primaire de l’Aquarelle se trouve à quelques pas de l’école Armand-Frappier. En changeant la vocation d’Armand-Frappier, ce secteur sera uniquement fréquenté par des élèves du primaire, doublant du coup le nombre d’autobus scolaires affirme la municipalité par voie de communiqué.

Saint-Constant s’interroge à savoir comment la CSDGS s’y prendra pour gérer notamment «l’augmentation de l’achalandage des autobus sur la rue Marotte, qui sera presque entièrement bloquée aux heures de pointe.»

La Ville appréhende également l’augmentation du nombre de parents qui iront reconduire leur enfant à l’école à bord de leur voiture.

Stationnement

Saint-Constant rappelle qu’elle a aménagé à ses frais des espaces de stationnement le long de la rue Sainte-Catherine pour accommoder le personnel de l’école de l’Aquarelle. Le changement de vocation d’Armand-Frappier risque de créer une nouvelle pénurie de places stationnement étant donnée qu’il y aura plus d’enseignants.

Si ce scénario devait se réaliser, la municipalité soutient que la CSDGS va se lancer dans des dépenses onéreuses pour agrandir le stationnement, dont les terrains sont situés en milieu humide.

«La CSDGS devrait procéder à une étude de caractérisation du milieu, prévoir des mesures de compensation au projet et construire un bassin de rétention sous-terrain sous le stationnement supplémentaire. Tous ces travaux et études coûteront au moins un million de dollars», affirme Saint-Constant.

La municipalité croit que la CDSGS risque de couper dans le budget alloué aux travaux d’aménagement prévus à Armand-Frappier ainsi qu’à l’école secondaire Jacques-Leber. Celle-ci doit accueillir en septembre une partie de la clientèle du secondaire d’Armand-Frappier qui aurait poursuivi sa scolarité au même endroit n’eût été le changement de vocation.    

Un terrain pour une école primaire

Le maire Jean-Claude Boyer et les conseillers municipaux se disent «déçus» de la décision de la CSDGS. Les élus qui s’opposent au projet de la CSDGS ont répété que la Ville dispose d’un terrain afin d’accueillir une école primaire.

«Saint-Constant souhaite que des discussions sur le sujet soient poursuivies avec la CSDGS et le ministère de l’Éducation dans les prochaines semaines afin de trouver des solutions convenant à toutes les parties», affirme la municipalité.

Pas de commentaire

La CSDGS n’a pas voulu commenter cette sortie de la Ville de Saint-Constant, mentionnant qu’une annonce imminente sera faite par le ministère de l’Éducation.