Saint-Constant : Une trentaine d’organismes manifestent pour dénoncer leur sous-financement

le mercredi 9 novembre 2016

Réunis sous la bannière de la Corporation de développement communautaire Roussillon (CDC), une trentaine d’organismes ont manifesté le 9 novembre dans les rues de Saint-Constant pour dénoncer leur sous-financement.

La centaine de manifestants s’étaient regroupés auparavant aux logements sociaux, Habitations Trilogis de la rue Saint-Pierre afin d’écouter le président de la CDC, Nycolas Renault, qui a réclamé un financement adéquat de la part de Québec.

«Nos organismes ont pour but d’améliorer les conditions de vie de la population et d’assurer le respect des droits. Cependant, depuis plusieurs années, nos subventions stagnent et sont insuffisamment indexées lorsqu’elles le sont. Nous nous appauvrissons et cela menace notre capacité à maintenir nos services, souvent offerts aux plus vulnérables de notre société», a-t-il déclaré.

Ce manque d’argent a des effets directs chez les organismes que la CDC représente. Certains ont procédé à des réductions d’heures de service et à des mises à pied.

«Les élus s’entendent généralement pour souligner la contribution majeure des organismes à la société, ils ne tarissent pas d’éloges à notre égard, et pourtant, leurs engagements reflètent rarement leur discours», a déploré le président de la CDC Roussillon.

Augmentation des besoins

La directrice générale du Complexe le partage, Cathy Lepage, figurait parmi les manifestants. Elle dénonce le manque de ressources, alors que les demandes d’aide de personnes confrontées à la pauvreté ne cessent de croître, selon elle.

«À travers notre programme de sécurité alimentaire, on voit depuis deux ans les effets des mesures d’austérité. Durant ces mêmes années, on a eu 38% d’augmentation des demandes de paniers de Noël», a-t-elle constaté.

«Il faut le dire haut et fort, poursuit-elle, que ce système-là [le manque de financement du gouvernement] ne fonctionne plus.»  

Parcours de la marche

Partis des Habitations Trilogis, les protestataires ont ponctué leur marche en s’arrêtant à divers endroits afin de prendre la parole. Le Centre local d’emploi, le Complexe le partage, le bureau du député péquiste de la circonscription de Sanguinet, Alain Therrien, et la Maison du goéland étaient au nombre de ces arrêts.