Saint-Constant veut que l’UPAC enquête de nouveau sur le Quartier de la gare

le jeudi 15 septembre 2016

Affirmant qu’il y a des éléments qui le «fatiguent» concernant le Quartier de la gare, le maire de Saint-Constant Jean-Claude Boyer demande à l’Unité permanente anticorruption (UPAC) d’enquêter de nouveau dans ce dossier.

Brandissant un volumineux cartable lors de la séance municipale, mardi, le maire a déclaré vouloir obtenir des réponses.

«J’envoie ce cartable-là à l’UPAC dans les prochains jours. Nous avons analysé de fond en comble ce dossier et il y a des choses qui me fatiguent tout comme pour les membres du conseil. Je sais que l’UPAC a déjà travaillé sur le dossier de la gare. Je ne suis pas en train de dire quoi que ce soit ce soir, je suis juste en train de dire que ça me fatigue», a déclaré le maire.

Accusations abandonnées

En 2011, l’UPAC avait enquêté sur la construction de la bibliothèque municipale dans le Quartier de la gare et sur le financement du parti politique de l’ex-maire Gilles Pepin. En novembre 2013, elle procédait à l’arrestation de ce dernier en compagnie de son fils Danny. Trois hommes d’affaires, André Roy, Benjamin Sternthal, et Peter Veres, propriétaire du Quartier de la gare, avaient été également appréhendés. Les cinq hommes faisaient face à un total de 18 chefs d’accusation. Or, le 15 septembre 2015, le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) a abandonné les accusations pesant sur ces derniers.

Le Journal a voulu en savoir davantage sur les motifs qui incitent Saint-Constant à revenir à la charge un an plus tard après l’abandon des accusations par la couronne. Au moment de publier, la Ville n’avait pas répondu à notre demande.

«Un show de boucane» 

Gilles Pepin soutient que l’actuel maire de Saint-Constant agit de cette façon afin de détourner l’attention des Constantins en vue des élections de novembre 2017.

«Il (Jean-Claude Boyer) n’a réalisé aucune de ses promesses. Il avait promis une nouvelle bibliothèque, un nouvel aréna, une piscine intérieure. Il n’y a rien de fait à date. Il voit que son mandat tire à sa fin. Il reste juste un an. Il s’en va faire un show de boucane. Il est en période préélectorale et il sort de vieilles chimères», a-t-il commenté.

Il rappelle que le ministère des Affaires municipales a examiné attentivement le dossier de la bibliothèque avant de donner son aval, souligne-t-il.

«L’UPAC et le procureur de la couronne ont minutieusement et rigoureusement analysé tout le dossier du Quartier de la gare. À la suite de cela, le DPCP a décidé d’abandonner les procédures», rapelle M. Pepin.

Gilles Pepin revient à la charge en croyant que le maire Boyer craint son retour en politique active. Questionné à savoir s’il se représentera aux prochaines élections municipales, il demeure vague.

«Il n’y a pas une semaine qui se passe sans que les gens me demandent de me représenter. C’est bien d’entendre ça. Pour le moment, il n’y a rien de décidé», conclut-il.