Saint-Philippe peut relocaliser ses ateliers municipaux en territoire agricole

le mardi 28 mai 2019

La Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) autorise la Ville de Saint-Philippe à utiliser un terrain de 3,36 hectares zonés verts afin d’y relocaliser ses ateliers municipaux et y implanter un écocentre. La décision rendue le 7 mai bénéficiait de l’appui de la MRC de Roussillon.

La Fédération de l’Union des producteurs agricoles (l’UPA) de la Montérégie s’était opposée à la demande de Saint-Philippe. L’organisme faisait valoir notamment que la Municipalité aurait pu se tourner vers d’autres villes limitrophes disposant d’un écocentre.

Lors d’une audience de la CPTAQ réunissant les diverses parties intéressées à Longueuil en juin 2018, le directeur général de la Ville de Saint-Philippe, Martin Lelièvre, avait rappelé ce que terrain est contaminé et ne peut être cultivé. L’endroit a déjà servi d’ancien dépotoir de pneus et de carrosserie.

Ce que confirme une étude réalisée par DESSAU en 1993. Le site visé aurait été utilisé comme lieu d’entreposage de carcasses d’automobiles, de pièces usagées, de vieux pneus et de barils vides depuis 1964. Selon les photographies datées de 2017 jointes au dossier de demande, des pneus et débris divers sont toujours entreposés sur le site.

 

Sur cette photo aérienne, la partie en jaune hachurée représente le terrain visé par Saint-Philippe.

 

Une étude de la firme Solmatech recommande d’enlever 12 000 mètres cubes de sol, soit environ 0,5 mètre de profondeur, de faire décontaminer et d’apporter ces matériaux dans des endroits prévus à cet effet. C’est notamment pour cette raison que la CPTAQ a donné son feu vert à Saint-Philippe.

«La preuve a été établie que le lot servait depuis 1964 à des fins autres qu’agricoles et la preuve démontre que sa remise en état d’agriculture est très dispendieuse pour pouvoir espérer que le lot visé reprenne la vocation agricole», indique la CPTAQ dans sa décision.

 

Investissement de 6 M $

Selon la décision, le projet qui nécessite une superficie de 30 000 m2 représente un investissement de près de 6 M$ et permettra la création de 2 à 3 emplois.

Selon le plan réalisé par Régis Côté et associés Architectes, les ateliers municipaux occuperont environ les deux tiers du site visé et l’écocentre, le tiers nord‑est. L’endroit se localise du côté sud‑est de la montée Monette, à mi‑chemin entre la route Édouard VII et le rang Saint‑André.