Afin de respecter les nouvelles normes environnementales provinciales et fédérales, la station d’épuration de la Régie d’assainissement des eaux du bassin de La Prairie (RAEBL) est l’objet de travaux majeurs représentant un investissement de 42 M$.
Le chantier qui comprend deux projets a débuté au printemps. Dans un premier temps, une mise aux normes de la station d’épuration au coût de 18,3 M$ permettra l’installation de divers équipements qui seront localisés dans un nouveau bâtiment adjacent à ceux qu’on retrouve sur l’île Sainte-Catherine.
Ces installations permettront de neutraliser le phosphore et les odeurs. Ils seront aussi employés dans la désinfection des effluents par ozonation, ce qui limitera les agents infectieux dans l’environnement. Un système de déshydratation des boues composé de trois centrifuges a déjà été installé, indique un communiqué de la RAEBL.
Biométhanisation
Dans un second temps, la RAEBL implantera pour 2016 un système de biométhanisation au coût de 23,7 M$. Cette technologie consiste à dégrader la matière organique des boues à l’aide de micro-organismes en situation d’anaérobique (qui n’ont pas besoin d’oxygène). De cette dégradation résultera du biogaz et du digestat. Le biogaz est un combustible écologique et renouvable, tandis que le digestat sera employé pour l’amélioration des terres agricoles. L’énergie du biogaz servira à déshydrater les boues à 90% afin de réduire au maximum les gaz à effet de serre associés aux transports du digestat vers les terres agricoles.
Redonner à l’eau sa nature
Le président de la RAEBL et maire de La Prairie, Donat Serres, a souligné les bienfaits de la mise aux normes de la station d’épuration.
«Nous serons en mesure d’atteindre les nouvelles normes en matière d’environnement tout en favorisant la capacité de développement domiciliaire dans notre région ainsi que la croissance des industries et commerces du territoire de la RAEBL et ce, pour la prochaine décennie», a-t-il déclaré.
Moins de camionnage
Lorsque les travaux seront terminés, les citoyens vivant à proximité de la station pourront constater une diminution du camionnage, puisqu’une fois les boues séchées, un seul camion semi-remorque par jour empruntera les artères locales au lieu de quatre actuellement. La RAEBL dessert plus de 97 000 habitants établis à Candiac, Delson, La Prairie, Sainte-Catherine et Saint-Constant.
La station d’épuration en chiffres
65 millions de litres : la quantité quotidienne d’eau usée traitée
110 500 tonnes : quantité de boues usées qui seront traitées annuellement une fois les travaux complétés.
19 barils de pétrole : équivalant de la quantité de métane qui sera générée quotidiennement.
18,3 M$ : Coût du premier projet. La RAEBL a reçu une subvention de 11,9 M$ via le Fonds Chantier Canada – Québec (financé conjointement par le fédéral et le provincial).
23,7 M$ : Coût du deuxième projet. La RAEBL a reçu une subvention de 9,7 M$ du ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et de la Lutte contre les changements climatiques du Québec. Le reste de la somme, soit 14 M$, est assumée par la RAEBL. Elle est autofinancée en partie du fait que les boues seront acheminées vers les terres agricoles, ce qui éliminera les frais reliés à la taxe à l’enfouissement de 21,65$ par tonne imposée à la RAEBL.
