Sans un « oui », c’est « non » !

le mercredi 2 novembre 2016

Un premier baiser, voire une lune-de-miel ne donnent pas carte-blanche pour la suite. Le consentement doit être présent à tout moment et n’a pas eu lieu si quelqu’un ignore la nature de la proposition ou si elle est intimidée. Alors, quand elle dit «non», c’est «non». Elle, la femme; et elle, la population.

La population peut-elle être réputée avoir donné son consentement éclairé quand les accords commerciaux sont négociés en secret? Quand ces accords protègent les investisseurs mais ne la protègent pas, elle, contre la compétition qui pourrait lui faire perdre plus d’emplois qu’elle n’en gagnerait? Et quand les abus du transport de marchandises qui en résultent la ligotent davantage aux combustibles fossiles dévastateurs du climat?

La population a-t-elle vraiment envie de conserver un système électoral non-proportionnel qui donne souvent tout le pouvoir à un seul parti qui impose sa seule volonté? La population consent-elle à être soumise aux mesures d’austérité pour la plus grande jouissance des utilisateurs des paradis fiscaux qui n’ont aucun égard pour elle?

Il me semble qu’elle a dit «non». Le mépris de la volonté et du bien-être de la population ressemble étrangement à la culture du viol.

Pamela Walden-Landry,

Montréal