Se mettre dans la peau des adolescents

le lundi 29 février 2016

Trois organismes œuvrant pour la jeunesse ont uni leurs forces pour permettre aux parents de mieux comprendre les adolescents aux prises avec des problèmes de décrochage scolaire, d’itinérance et de délinquance, le 18 février, au centre Aimé-Guérin à Sainte-Catherine.

Un parcours d’une dizaine de stations interactives portant sur la gestion de la colère, les préjugés et la justice avaient entre autres été élaborés par les intervenants des organismes AVIF, Benado et l’Élan des jeunes.

«On voulait avant tout que les gens puissent se mettre à la place des jeunes pour défaire les préjugés», a indiqué Isabelle Dubuc, coordonnatrice de l’Élan des jeunes.

À la station sur le décrochage scolaire, le public était invité à faire un examen avec un casque d’écoute diffusant un extrait audio.

«C’est ça que vivent ceux qui font de l’anxiété, a expliqué Stéphanie. Ils se laissent distraire par leur petite voix intérieure qui leur dit qu’ils ne sont pas bons.»

Pour saisir ce que ressentent les dyslexiques, un texte était aussi bourré de mots dont les lettres avaient été interchangées.

Deux témoignages

Ses trois premières années au secondaire, Tristan Trépanier les a passées «sur la fesse». En secondaire IV, l’accumulation d’échecs a commencé à miner l’estime de soi de l’élève qui a fini par abandonner l’école.

«Quand tu accumules les échecs, un moment donné, tu ne vois plus le bout, a expliqué le jeune homme de 20 ans. Il ne faut pas se laisser abattre et aller chercher de l’aide. Chez Benado, ils m’ont donné les outils pour rebâtir ma confiance.»

Celui qui complète son secondaire au Tournant à Saint-Constant n’est pas peu fier de dire qu’il a présentement une moyenne de plus de 80%.

«À cette école, les groupes sont plus petits et l’enseignement est différent, a dit Tristan qui vit avec un trouble du déficit de l’attention. Je réalise que j’avais juste besoin d’un autre type d’encadrement.»

De son côté, Shane Mayer, 17 ans, a recouru aux services de l’Élan des jeunes parce qu’il vivait des problèmes à la maison. Il y a fait deux séjours de trois mois. «Ça m’a aidé d’aller là, a raconté le jeune anglophone. Les gens qui y travaillent sont ouverts et sont à l’écoute.»

Ressources

avif@bellnet.ca

benado@videotron.ca.