Sous le soleil d’Hawaï avec un objectif clair : atteindre la NFL

le mardi 4 octobre 2022

À son dernier match de football en sol québécois, Nicholas Cenacle a aidé le Collège Vanier à remporter le Bol d’Or à Thetford Mines alors que le mercure oscillait sous zéro. Cette température, il n’est pas près de la revivre de sitôt. L’athlète de l’arr. de Saint-Hubert s’aligne maintenant avec les Rainbow Warriors de l’Université d’Hawaï, près de 8000 kilomètres de chez lui, avec le but ultime d’un jour porter un uniforme de la Ligue national de football (NFL).

Nicholas Cenacle n’a plus besoin de présentation dans le milieu du football collégial québécois. À l’issue de la saison 2021, où il a été nommé joueur offensif de l’année, il était l’un des plus espoirs dans son sport au pays.

Mais c’est aux États-Unis, dans le réseau universitaire américain (NCAA), que le jeune homme souhaitait poursuivre sa carrière, afin de se donner les meilleures chances d’atteindre ses objectifs.

«Plus de 90% des joueurs repêchés dans la NFL viennent de la NCAA, il y a donc plus de chance pour moi de me faire repêcher en étant déjà ici», explique-t-il au Courrier du Sud.

«Je veux jouer contre la crème de la crème et c’est ici que les meilleurs joueurs sont.» 

-Nicholas Cenacle

De Twitter à une bourse complète

S’il s’était initialement engagé à l’Université McGill, le receveur de passes gardait ses options ouvertes dans le cas où la bonne offre des États-Unis viendrait.

«Coach Jared Ursua, l’entraîneur des receveurs à l’Université d’Hawaï, est le premier à m’avoir approché, raconte celui qui a notamment joué pour les Rebels de Saint-Hubert et les Packers de Greenfield Park. Tout a commencé par un simple follow sur Twitter. Il a ensuite initié une conversation et pris mes coordonnées.»

Après plusieurs échanges téléphoniques, Nicholas a suffisamment impressionné les dirigeants des Rainbow Warriors, au point où il s’est fait offrir une bourse complète.

«Je ne m’attendais pas du tout à ça après l’ajout sur Twitter!, admet-il. Hawaï était ma seule option, alors ç’a été une décision facile pour moi.» 

Comme dans les films

La transition vers les États-Unis se passe bien pour Nicholas, qui apprivoise encore le cahier de jeux plus complexe de l’université. Il a tout de même obtenu un peu de temps de jeu durant les premiers matchs de l’équipe, ce qui n’est pas le cas pour toutes les recrues qui arrivent dans la NCAA.

«Je travaille fort et j’ai des rencontres à tous les jours avec les entraîneurs pour apprendre rapidement. Plus je pratique, plus je vais m’habituer», souligne celui qui étudie en journalisme.

Il semble d’ailleurs bien s’adapter à la culture hawaïenne, bien différente de celle montréalaise.

«Les gens dansent, chantent, font du surf. C’est comme dans les films!» illustre-t-il.

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Nicholas Cenacle porte le numéro 19 avec les Rainbow Warriors. (Photo : gracieuseté)

 

Pour sa famille

Nadia Cenacle ne tarit pas d’éloges à propos du parcours et de la persévérance de son fils.

Elle soutient que Nicholas a surmonté plusieurs obstacles pour arriver où il est aujourd’hui, notamment lorsqu’il a dû aller vivre chez une famille d’amis, les Caruana, alors qu’elle était à l’hôpital à la suite d’une grave dépression.

Si Mme Cenacle se dit fière de voir son fils poursuivre son rêve, ce dernier assure que le sentiment est réciproque.

«Je veux rendre ma famille fière, surtout ma mère, la famille Caruana et ma copine. Quand j’ai mal ou je suis fatigué, ils sont ma motivation!» affirme-t-il.