Stage chaleureux chez la nation crie

le mercredi 25 juillet 2018

Marie-Pier Hénault est enchantée de son séjour à la réserve crie de Chisasibi, sur le territoire de la Baie James. La stagiaire de Delson a été étonnée de rencontrer une communauté différente de celle qu’on lui avait annoncée.
«On s’est fait dire que les gens étaient difficiles d’approche. C’était tout le contraire! C’est un peuple accueillant, chaleureux et généreux à 100%», explique celle qui a terminé sa formation en technique à l’enfance au Cégep de Saint-Hyacinthe.
«La première journée, nous avions acheté des salades, car on ne savait pas si l’on pouvait utiliser la cuisine chez la personne où nous logions. On est arrivé tard, vers 20h. La personne nous a attendus, car elle avait préparé le souper à notre intention et voulait manger avec nous», poursuit Mme Hénault qui a été touchée par cette attention.
 
La cuisson des oies lors de la cérémonie des « Premiers pas ». (Photo gracieuseté)
 
Premiers pas
La générosité de la communauté crie s’est manifestée également lors de la cérémonie Des premiers pas. Celle-ci, qui a lieu généralement au printemps, symbolise la régénération, la renaissance et l’optimiste. Elle souligne également la générosité de mère Nature.
«C’était mémorable! Je n’ai pas regretté d’avoir choisi de faire ce stage-là.»
-Marie-Pier Hénault
«C’est un peu l’équivalant du baptême pour les enfants. Nous avons assisté à deux cérémonies de bonne heure le matin. Le soir, c’était le festin dans le tipi. La chasse aux outardes, le goose break, avait eu lieu. Il y avait plein d’outardes qu’ils ont fait cuire sur le feu et ça sentait bon», mentionne Marie-Pier Hénault.
 
Langue et éducation
La Delsonienne a été aussi surprise de constater que la population de Chisasibi, estimée à 4 872 habitants, pouvait s’exprimer en anglais, voire même en français, plutôt  qu’en langue crie, contrairement à ce qu’on lui avait dit.
«Plusieurs enfants parlaient anglais, ce qui était beaucoup plus facile pour interagir avec eux, précise-t-elle. Certains s’exprimaient en français.»
 
L’intérieur de l’école primaire de la réserve. (Photo gracieuseté)
 
Marie-Pier Hénault a séjourné du 21 mai au 9 juin en compagnie de cinq autres participantes afin de se familiariser avec les techniques de garde. Elle a pu constater l’autonomie dont disposent les jeunes enfants de la réserve.
«Leurs méthodes sont très différentes des nôtres. Nous, nous allons plutôt au-delà des besoins de l’enfant, alors que leurs éducatrices vont intervenir si l’enfant a besoin d’elles. Il est libre de faire ce qu’il veut par ses propres moyens, d’évaluer et d’expérimenter», affirme Mme Hénault.
Les éducatrices veillent tout de même à la sécurité des enfants, ajoute cette dernière.
 
Entourée de ses collègues, on retrouve au centre, vêtue en gris, Marie-Pier Hénault. (Photo gracieuseté)