Tout quitter pour vivre à l’étranger

le mercredi 12 octobre 2016

C’est à la suite d’une histoire d’amour qui n’a pas duré que Caroline Lalanne, originaire de La Prairie, s’est établie en Suède en 2001.

«La relation s’est terminée deux ans plus tard, alors que j’étais en Suède. Plusieurs amis voulaient se cotiser afin de me payer un billet de retour. Toutefois, je sentais que j’avais encore des choses à vivre en Suède. J’y suis donc restée. Neuf mois plus tard, je rencontrais la personne qui allait devenir mon mari», explique Mme Lalanne.

Elle réside à Göteborg, deuxième plus grande ville de Suède située sur la côte ouest. Elle y enseigne la musique dans une école primaire.

Sa famille étant «douée» pour cacher ses sentiments, elle indique qu’il n’y a «pas eu de flots de larmes» lorsqu’elle a annoncé son intention de quitter le Québec.

«Je sais que ma mère et son mari, se rappelle-t-elle, ont tout de même trouvé le départ difficile.»   

Accueil

Questionnée sur la façon dont elle a été accueillie dans son pays d’adoption, Caroline Lalanne se souvient que les Suédois posaient beaucoup de questions sur le Canada. Elle s’est fait un devoir d’apprendre rapidement le suédois afin de s’intégrer rapidement et «contribuer à la société».  

Elle a aussi noté une certaine distance dans les rapports sociaux.

«Les Suédois sont généralement froids et peu spontanés, ce qui fait en sorte que c’est difficile de se faire des amis. C’est un peuple qui planifie», dit-elle.

«C’est pour ça qu’au début, poursuit-elle, je trouvais difficile de rencontrer spontanément des amis. Il faut booker un fika (la pause-café sacrée composée de brioches et autres pâtisseries), trois mois à l’avance pour se rencontrer», mentionne la femme de 37 ans.

Elle apprécie en revanche la façon de raisonner des Suédois et leur esprit égalitaire.

«Pour eux, il est important de s’assurer que tous sont égaux. L’entraide sociale compte beaucoup», observe-t-elle.

À ce chapitre, si Mme Lalanne constate que le coût de la vie est plus élevé en Suède, elle salue le système de sécurité sociale qui est, selon elle, «fantastique».

Nature

La beauté de la nature «qui ressemble beaucoup au Québec» l’a aussi séduite.

«Les réserves naturelles sont bien organisées pour les Suédois qui adorent la vie en plein air. Il est très commun d’aller cueillir des champignons, dont des chanterelles et des bleuets dans la forêt. À moins d’être spécifiquement sur un terrain privé clôturé, on peut se promener à peu près partout ici. C’est ce qui s’appelle le Allemansrätt, c’est-à-dire le droit de tout un chacun de profiter de la nature», raconte-t-elle.    

Côté nourriture, elle mentionne que les pommes de terre figurent dans bien des plats, ainsi que les sauces et autres mélanges sucrés et salés.

«La Suède a une grande tradition de boulangerie maison. Il est très commun de faire son pain et ses brioches», précise-t-elle.

S’ennuie-t-elle du Québec?

«Parfois, il me vient des moments de nostalgie, mais généralement non. J’ai mon chez-moi ici en Suède», déclare celle qui n’a pas l’intention de quitter son nouveau pays.

 

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