Saint-Constant et les municipalités de Delson et Sainte-Catherine relancent le dossier de la transformation de la route 132 en boulevard urbain. Une rencontre a lieu aujourd’hui à ce propos aux bureaux du ministère des Transports à Longueuil.
«Les directeurs des services de l’urbanisme des villes concernées et des représentants de la MRC du Roussillon discutent avec le MTQ. Plusieurs sujets seront abordés, tels que les orientations de la planification et les concepts de réaménagement possible proposés par le MTQ», a indiqué Manon Mainville, directrice des communications à la Ville de Saint-Constant.
C’est lors de la séance du conseil municipal de mardi que le maire de Saint-Constant, Jean-Claude Boyer, a annoncé la nouvelle. Questionné à ce propos par Le Reflet, il a souligné que ce dossier demeure prioritaire pour la Ville.
«Les enjeux y sont nombreux. Que ce soit ceux reliés à la sécurité des usagers, aux impacts fiscaux concernant les terrains situés en bordure de cette artère ou encore sur la qualité de la desserte en transport en commun», a-t-il fait savoir.
À ce chapitre, le maire souhaite que l’urbanisation de cette artère majeure facilite les déplacements des usagers des transports collectifs tant entre les municipalités de la région qu’en direction de Montréal.
La quote-part que devront assumer les trois villes pour la métamorphose de la route 132 fait également partie des discussions.
Les élus doivent se rencontrer en novembre afin de préparer leur plan d’action qu’ils présenteront aux citoyens et aux deux paliers de gouvernements. Une rencontre de presse est également prévue afin de faire le point dans ce dossier.
Une relance étonnante
Les discussions entre Québec et les trois municipalités étonnent dans la mesure où l’urbanisation de la 132 ne figure pas dans le Plan québécois des infrastructures (PQI) de 2016-2026. Est-ce que Québec aurait changé d’avis?
«La position du gouvernement du Québec n’a pas changé. L’urbanisation de la route 132 n’est pas au PQI. Maintenant, on rappelle qu’un accord de principe préalable et qu’un engagement financier des municipalités sont nécessaires concernant le partage des coûts entre le MTQ et les municipalités. S’il y a dépôt d’un nouveau projet, il doit recevoir l’approbation du MTQ, notamment au chapitre des normes de construction, de sécurité et de fluidité», a déclaré Richard Merlini, député provincial de La Prairie.
On ignore si ce prérequis – concernant le partage financier entre les villes – a été réalisé.
Une longue route
Les acteurs du milieu discutent de l’urbanisation de la route 132 depuis une quinzaine d’années.
Dans son rapport de 2002 au sujet de la réalisation de l’autoroute 30, remis alors au gouvernement péquiste, le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement soulignait les bienfaits qu’entraînerait le réaménagement de la 132 en boulevard urbain.
On y indiquait qu’il allait favoriser «la mise en valeur du cœur de la MRC de Roussillon tout en répondant aux objectifs de fluidité, de rapidité et de sécurité des déplacements».
