Une équipe d’oncologues de l’Hôpital Charles-Le Moyne a remporté un prix pour l’étude menée sur l’efficacité et la sécurité de la vaccination COVID-19 chez les patients atteints d’un cancer.
Menée au printemps 2021 par les hémato-oncologues Nathalie Daaboul et Mélina Boutin et l’oncologue médicale Catherine Prady, l’étude visait à mieux connaître l’efficacité et la sécurité de la vaccination chez les patients en traitement actif de cancer afin d’être mieux en mesure de répondre à leurs questions.
Cette étude leur a valu le prix de cancérologie 2022 dans la catégorie Promotion de la santé et prévention du Programme québécois de cancérologie.
Connaître les risques
Dès le début de la campagne de vaccination contre la COVID-19, les médecins spécialistes étaient interpellées par leurs patients qui demandaient s’ils devaient se faire vacciner et qui voulaient en connaître les risques, explique le CISSS de la Montérégie-Centre par voie de communiqué.
Les patients en traitement pour un cancer étaient considérés à risque de complications sévères et de décès liés au virus.
Le CISSS indique que les vaccins représentaient la méthode la plus efficace pour prévenir les complications reliées au virus, mais qu’ils avaient été testés chez des sujets en santé. L’efficacité et la sécurité des vaccins chez les patients en traitement pour un cancer étaient alors peu connues.
Près de 200 patients ont accepté de participer à l’étude en répondant à des questionnaires et en acceptant qu’un prélèvement sanguin soit réalisé après avoir reçu leur première et leur deuxième dose de vaccin, notamment.
Sécuritaire, mais pas privilégié pour tous
Les travaux menés par cette équipe ont confirmé que la vaccination est sécuritaire et protège efficacement la majorité des patients traités en oncologie, quels que soient le sexe, l’âge ou le type de cancer.
Toutefois, les patients atteints d’un cancer hématologique, comme la leucémie ou les lymphomes, ont développé une protection moindre contre ce virus.
Pour les patients atteints d’un cancer du sang, les chercheuses estiment que d‘autres moyens de protection des complications doivent être privilégiés, comme la prévention des infections, le diagnostic précoce et l’utilisation des antiviraux.
«Non seulement leur recherche contribue à accroître les connaissances scientifiques sur un sujet relativement nouveau, mais elle vient enrichir la relation avec les patients qui sont ainsi mieux outillés pour prendre des décisions pour protéger leur santé », a déclaré le président-directeur général du CISSS de la Montérégie-Centre, Richard Deschamps.