Trois Uniprix de la région appartiennent au «roi des pharmacies»

le jeudi 9 juin 2016

Jonathan-Yan Perreault, surnommé le «roi des pharmacies», pourrait être radié de l’Ordre des pharmaciens du Québec pour avoir notamment orchestré un stratagème lui permettant d’être à la tête d’une quarantaine de pharmacies. Les succursales Uniprix de Candiac, La Prairie et Saint-Philippe sont du nombre.

Une enquête du Journal de Montréal avait révélé en février que l’homme de 37 ans avait réussi à se bâtir un empire de pharmacies en près de six ans, parfois avec l’usage de prête-noms. Selon La Presse, dans la plupart des cas, il est propriétaire à 50% avec un associé local dont il a financé la participation.

Toujours d’après le quotidien montréalais, Perreault devait se présenter devant le comité de discipline de l’Ordre hier, mais il a été hospitalisé en psychiatrie il y a trois jours. L’Ordre lui reproche plusieurs pratiques douteuses. La syndique de l’Ordre a affirmé hier que l’homme avait présenté des comportements dangereux pour les clients, allant même jusqu’à donner par négligence des somnifères plutôt que des antibiotiques à une patiente. Certains employés qui l’ont côtoyé ont rapporté au syndic qu’à plusieurs reprises, il semblait être sous l’effet de substances psychotropes durant ses heures de travail.  

Réactions

À la suite de cette nouvelle, la pharmacienne propriétaire de la succursale de Saint-Philippe a tenu à rassurer ses clients.

«Tout est sécuritaire ici. J’ai toujours voulu que ma pharmacie soit ‘’A1’’, affirme Marie-Claude Lacourse. Les clients peuvent m’appeler afin que je puisse les rassurer.»

Le local adjacent au Uniprix sur le chemin Sanguinet est à louer depuis en fin de semaine, ce qui a créé une certaine confusion chez les clients.

«Je ne vais pas fermer. J’ai l’intention de rester à Saint-Philippe le plus longtemps possible», ajoute-t-elle.  

Selon l’Ordre des pharmaciens, les actions de Jonathan-Yan Perreault dans ses pharmacies seraient transférées à ses associés s’il était radié.

«Lorsqu’un pharmacien est radié du tableau de l’Ordre, il perd son droit d’exercice et il ne peut plus être propriétaire d’une pharmacie. Lorsque la société compte plusieurs actionnaires et que l’un d’eux cesse d’être pharmacien, toutes ses actions sont rachetées automatiquement et obligatoirement par les autres actionnaires ou par la société selon les termes et les modalités prévus à une convention entre actionnaires», explique Manon Lambert, directrice générale et secrétaire de l’Ordre des pharmaciens du Québec.

Appelé à commenter, le pharmacien associé de la succursale de Candiac, Étienne Beaulieu, a référé Le Reflet à la direction des communications d’Uniprix. Cette dernière a affirmé par voie de communiqué qu’elle «déplorait vivement cette situation, une triste exception dans l’histoire de notre entreprise québécoise.»

De son côté, André Gosselin, de la succursale de La Prairie, n’était pas disponible.