Depuis de nombreuses années le 2 avril marque la Journée internationale du livre pour enfants et en 2023, l’organisme Naître et Grandir désire inviter les jeunes à retrouver le plaisir de la lecture.
« C’est vrai que les écrans prennent beaucoup de place, on le constate et c’est dommage. Les enfants ont cependant besoin de l’interaction avec le livre et je pense que le format papier ne disparaîtra pas », indique Geneviève Doray, directrice de Naître et Grandir organisme associé à la Fondation Lucie et André Chagnon.
« De toute manière, l’important ce sont les bases et les bonnes habitudes à l’enfance qui vont perdurer. Quand la piqûre est prise, ça revient. Les enfants lisent, ou se font raconter des histoires par leurs parents, vient l’adolescence où plusieurs mettent ça de côté, mais ça revient », croit celle qui ajoute que les habitudes viennent directement du comportement des parents. « Un enfant qui voit son parent lire un livre, l’imitera. S’il le voit constamment sur un écran, il fera de même. »
Une offre fabuleuse
Geneviève Doray se dit emballée de voir l’offre de livres jeunesse. « Il y a de belles collections, de belles histoires, ils sont bien illustrés. Par ailleurs, il n’est pas nécessaire de se rendre à la librairie, on peut avoir accès gratuitement aux bibliothèques. Je suis toujours surprise quand je vois que des enfants ne sont pas inscrits à la bibliothèque de leur Ville, de leur municipalité. Pourquoi se priver, c’est gratuit et c’est une ouverture sur le monde », prétend-elle.
La directrice explique qu’on peut introduire des livres dès l’âge de 4 ou 5 mois. « Les images éveillent la curiosité. Certains vont tenter de grignoter, de le plier, de le lancer, l’attention est limitée, mais c’est normal. Cependant, lorsqu’ils seront plus vieux ils vont associer le livre au plaisir. De lire un roman, une bande dessinée, une revue pour adolescent », ajoute Geneviève Doray.
Cette expérience passe également par l’heure du conte. « Raconter des histoires ce n’est pas nécessaire que ce soit long ou que ce soit réservé à la routine du dodo. Ça peut-être un petit cinq minutes, le matin, à l’heure du bain, le week-end, on peut en profiter à n’importe quel moment. Ce peut-être aussi un livre audio lors des déplacements en voiture », dit la dame.
Des suggestions par milliers
Certains sites sont spécialisés dans les suggestions de lecture. On retrouve des classements selon l’âge, la thématique, ce que les enfants aiment. « Il y a des résumés, des critiques, on y trouve son compte. Par exemple sur le site quoilire.ca ou Les libraires qui offrent des palmarès, des thématiques », conclut celle qui avance que si on lit une histoire par jour à son enfant, il aura entendu 290 000 mots supplémentaires jusqu’à l’âge de 5 ans. De quoi former l’imaginaire et une belle base de vocabulaire.
