Le radar photo mobile installé en direction sud dans le tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine a rapporté l’an dernier la somme de 9 803 963 $. Entre février et le 31 décembre 2023, 22 631 contraventions ont été émises pour des excès de vitesse, selon les statistiques du ministère de la Justice.
«Ça l’air d’une autoroute et les gens roulent comme si c’en était une. C’est dangereux, car c’est un chantier de construction où il y a entre autres des travailleurs», mentionne le porte-parole au ministère des Transports et de la Mobilité durable, Gilles Payer.
Le ministère a par ailleurs annoncé que le tunnel fera désormais l’objet d’une surveillance par radar photo mobile dans les deux directions.
«Le tunnel n’est pas une trappe à tickets, ajoute M. Payer, car nous annonçons la présence d’un radar photo. C’est un outil pour corriger les comportements. Il a pour but de faire ralentir les automobilistes, et à la longue, ça marche.»
Une signalisation est en effet installée en amont pour informer les usagers de la route. Le panneau à cet effet reprend, sur fond orange, le pictogramme utilisé ailleurs sur le éseau routier pour annoncer la présence possible d’un radar photo.
M. Payer indique que c’est principalement en dehors des heures de pointe que les usagers ne respectent pas la limite de vitesse. Celle-ci est de 50 km/h en tout temps dans la zone de chantier.
«Ça peut coûter très cher aux contrevenants car le montant de l’amende est doublé dans une zone de travaux routiers», précise-t-il.
Un calcul rapide permet d’évaluer à 433 $ la moyenne des contraventions. Juste pour le mois de décembre 2023, 2 326 contraventions ont été émises.
Enfin, M. Payer précise que les sommes amassées par les amendes vont au Fonds de la Sécurité routière, qui, entre autres, finance des initiatives pour améliorer la sécurité sur les routes. Les amendes servent aussi à auto-financer le programme lui-même de radars photos qui est assez coûteux (personnel de traitement des données, envoi des constats, entretien de l’équipement, etc.)