Fanny Landry, cette fraudeuse recherchée en 2014 pour des crimes commis un peu partout dans la grande région de Montréal, dont à La Prairie, a reçu une peine de un an de prison et devra débourser pas moins de 8100$.
-Avec Joëlle Bergeron
La femme de 21 ans s’est reconnue coupable de 16 cas de fraude, de deux cas de harcèlement criminel, d’une introduction par infraction, de menaces, d’un vol de voiture, d’un délit de fuite et d’un vol d’identité. Et ce, sans parler des nombreux bris de conditions.
Landry a arnaqué une quinzaine de victimes entre mars et décembre 2014. La plupart des crimes qui lui sont reprochés ont eu lieu à Longueuil et Brossard, mais elle a aussi fait des victimes à Saint-Amable, Saint-Hyacinthe, Laval, Montréal, La Prairie, Otterburn Park et Sainte-Agathe-des-Monts. Elle a aussi déménagé illégalement à Chambly.
Le 3 juillet, la juge Anne-Marie Jacques lui a imposé une peine de 12 mois avec une amende de 6100$. Landry devra également remettre 2000$ à une de ses victimes.
Étant donné le temps passé en détention provisoire, elle pourra sortir de prison dans moins de six mois.
En décembre 2014, Le Reflet a publié une entrevue avec un homme s’étant fait voler son identité par l’accusée.
Contacté hier, celui-ci a confié qu’il était satisfait du dénouement.
«Je ne savais pas que le jugement était tombé, mais je suis super content d’apprendre ça parce que cette fille-là m’a causé tellement de troubles!», a-t-il rappelé.
Modus operandi
Fanny Landry se faisait passer pour lui afin d’attirer des filles, les charmer et leur soutirer de l’argent.
«Elle cruisait des filles sur les sites de rencontres en se faisant passer pour moi et quand elle les sentait vraiment accrochées, elle planifiait des rendez-vous et se présentait en se faisant passer pour ma sœur», avait-il expliqué.
L’homme, qui avait préféré maintenir son anonymat, affirme qu’il se faisait traiter de «crosseur» par des filles qui le croyaient de connivence avec Fanny Landry. Un appel fortuit d’une autre victime lui avait fait comprendre ce qui se passait.
«J’ai enfin compris pourquoi je recevais des messages haineux de la part de filles que je n’avais jamais vues de ma vie.»
Fanny Landry a finalement été arrêtée le 8 janvier, dans les Laurentides, après que la Régie intermunicipale de police Roussillon ait lancé un avis de recherche contre elle.