L’entreprise Lafarge-Holcim à Saint-Constant, dont les travailleurs syndiqués sont en grève depuis février, a de nouveau contrevenu au Code du travail en employant les services d’un briseur de grève.
Selon un rapport d’enquête transmis au ministère du Travail à la suite d’une visite chez Lafarge le 20 avril, un travailleur, auparavant employé à la comptabilité, aurait remplacé des salariés en grève en mars.
L’enquêteur Michel Bergeron pointe également quatre autres travailleurs dont le statut n’est pas clair quant à leurs fonctions durant le conflit.
C’est la deuxième fois que Lafarge est pris en défaut pour une question de briseurs de grève. Le 26 février, dix travailleurs avaient contrevenus à la loi. Le Tribunal administratif du travail avait d’ailleurs émis une ordonnance à cet effet. Le syndicat portera ce rapport devant le tribunal pour une obtenir une ordonnance contre Lafarge.
«Cette usine a besoin de ses travailleurs pour fonctionner, Lafarge doit faire preuve d’ouverture pour régler le conflit», affirme le coordonnateur des Métallos pour la région de Montréal, Pierre Arseneau.
Les relations publiques de Lafarge ont fait savoir que l’employé en question avait été immédiatement retiré des opérations.
La conciliation reprendra ce vendredi alors que les deux parties se rencontreront en présence du conciliateur du ministère du Travail.
