Un Candiacois derrière le succès de Google Chrome

le mercredi 31 octobre 2018

Plus de 750 millions de personnes utilisent Google Chrome pour naviguer sur Internet, mais peu d’entre eux savent qu’un Candiacois est un des employés qui veille au bon fonctionnement du navigateur le plus populaire au monde.
Marc-André Decoste travaille depuis 11 ans pour le géant américain du Web. Avant d’être embauché, il ignorait que Google avait aussi pignon sur rue à Montréal.
«Un collègue avec qui je travaillais chez mon ancien employeur a démissionné pour travailler chez Google. J’ai été surpris, je pensais qu’il n’y avait que des bureaux en Californie», raconte-t-il.
Spécialiste de la création d’effets spéciaux pendant près de 15 ans auprès de la compagnie Softimage, l’homme de 52 ans agit comme programmeur chez Google.
«J’écris du code pour améliorer le service offert par Google Chrome, explique-t-il simplement. Je regarde quelles fonctionnalités doivent être ajoutées pour faciliter le service aux utilisateurs.»
Au fil des ans, il a travaillé sur différents projets de l’entreprise américaine, dont la barre d’outils Google, le Google Desktop ainsi que l’outil de nettoyage pour Chrome.
«Ça permet de détecter les sites malveillants et les mauvais programmes qui peuvent attaquer le navigateur», explique-t-il.
Dès son arrivée chez son nouvel employeur, il a compris que l’entreprise mise sur le talent technique, mais aussi sur les facultés sociales de ses employés.
«Il faut être autonome et aimer travailler en équipe, c’est primordial», dit celui qui a visité une vingtaine de fois le siège social à San Francisco.
Google, le plan B
M. Decoste se plaît à dire qu’une carrière chez Google était son plan B qui a mieux tourné que son plan A!
«Je voulais devenir rock star, affirme-t-il en riant. Jeune, je n’avais pas vraiment d’amis et je jouais de la musique pour m’occuper. En sortant du cégep, je me suis inscrit en génie électrique à Polytechnique et j’ai eu des cours d’informatique. Mais j’ai lâché les études pour faire de la musique à temps plein.»
Le bassiste a performé dans les bars ici et là, mais sa carrière n’a jamais décollé. Il s’est inscrit de nouveau à l’université, cette fois en informatique et en mathématiques.
Néanmoins, ses doigts qui pianotaient sur les touches de l’ordinateur lui démangeaient encore de gratter les cordes de sa basse. Il a formé le groupe 2 valises rouges, avec Marie-Josée Giroux, de Saint-Constant, qui performe notamment au Bar 222.
«Google a aussi aménagé une salle de musique dans les bureaux à Montréal, alors je peux pratiquer pendant mon heure de lunch, mentionne M. Decoste. Beaucoup des employés de Google ont la fibre artistique et sont actifs dans le milieu culturel.»
S’amuser
Malgré sa vaste expérience en programmation Web, le Candiacois ne vise pas de poste de gestionnaire, puisqu’il se plaît toujours autant dans son emploi actuel qu’à ses débuts.
«Pour certains, c’est leur rêve d’être patron, mais pas pour moi. Je suis satisfait de ce que j’ai accompli. Je veux simplement continuer à m’amuser et à faire du bon travail», confie-t-il.
M. Decoste caresse aussi le rêve de publier un roman par une maison d’édition connue.
«Nous n’étions que huit employés quand j’ai été embauché par Google à Montréal. Aujourd’hui, nous sommes plus de 150.» -Marc-André Decoste