Un Candiacois se bat pour que la Ville enlève un arbre sur sa propriété

le jeudi 14 octobre 2021
Par redactionrf@gravitemedia.com Voir les autres articles

Le citoyen Andy Broda est en discussion avec la Ville de Candiac depuis deux ans, afin que celle-ci abatte un érable argenté d’une cinquantaine d’années ayant causé plusieurs dommages à sa propriété.

Le résident estime les dégâts causés par l’arbre à presque 10 000$. Entre autres l’an dernier, M. Broda a vu son sous-sol être inondé, car les racines de l’arbre ont transpercé les tuyaux de sortie et d’entrée d’eau de sa maison. Ce dégât lui a coûté 1 000$ en franchise d’assurance.

Ensuite, il estime le prix de son stationnement à refaire à 5 000$ en raison des travaux de réparation. Le Candiacois reproche également que des branches d’arbre tombées ont causé plusieurs dommages à ses voitures.

«Ma ville sous les arbres, mais à quel prix?», questionne M. Broda à propos du slogan de Candiac.

L’érable, qui appartient à la Municipalité, se situe sur son terrain avant dans l’emprise publique en bordure de la rue. Il est près d’empiéter sur son stationnement, reproche le propriétaire.

La Ville soutient qu’un citoyen dont la maison a subi des dommages en raison d’une infrastructure qui appartient à la Municipalité peut formuler un avis de réclamation détaillant le montant des travaux effectués. C’est ce que M. Broda a fait, en vain.

«En 2020, les Services juridiques ont reçu un avis de réclamation [de la part de M. Broda] en lien avec une infiltration d’eau. Une enquête a relevé que les dommages n’étaient pas attribuables à la Ville et à son arbre», répond Jacinthe Lauzon, directrice des communications de Candiac.

La politique de Candiac

Selon la Politique de l’arbre en vigueur dans la municipalité, «l’abattage d’un arbre public (rues, parcs, espaces verts, boisés) n’est acceptable pour la Ville de Candiac que si ce dernier constitue une nuisance sérieuse ou cause des dommages à la propriété privée ou publique».

«Même si je leur rappelle cette loi, on me répond que l’arbre est en bonne santé. Ce n’est pas une question de santé, ce sont les coûts que ça m’engendre», explique le citoyen.

Il poursuit en mentionnant que sa demande est actuellement en analyse auprès de la division de la foresterie urbaine, information qui a été confirmée au Journal. Si ce département opte pour abattre l’arbre, c’est M. Broda qui devra en assumer la facture.

De son côté, la Ville dit collaborer. Mme Lauzon déclare qu’un «accompagnement a été offert au résident par un inspecteur et par le chef en foresterie urbaine. À titre d’option à privilégier, une coupe du système racinaire aurait notamment été proposée.»

«Pour tout le stress causé et le coût des dommages sur ma propriété, j’aimerais que Candiac prenne un peu de responsabilité.»

-Andy Broda 

L’impact environnemental

La Ville ne souhaite pas abattre les arbres qu’elle plante pour des raisons environnementales, notamment.

«Précisons qu’un arbre mature comme celui dont il est question peut absorber plus de 30 kg de CO2 par année», explique Mme Lauzon.

En 1960, la Ville a reconnu l’importance de planter des arbres devant chaque résidence. La directrice des communications poursuit en mentionnant que cette forêt urbaine, totalisant plus de 17 000 arbres matures à Candiac, est très positive «sur la santé des citoyens incluant sur l’incidence de l’asthme, de l’hypertension, du stress, etc.»

L’érable argenté : à éviter près des propriétés

D’après la compagnie Arboplus, le bois de cet arbre n’est pas très résistant et est reconnu pour se casser lors de tempêtes ou de vents. Elle explique aussi que ses racines sont puissantes, très bien développées et envahissantes, et qu’elles peuvent causer des problèmes aux tuyaux de drainage. La distance minimale entre cet feuilli et une propriété est évaluée à plus de 100 pieds, selon le site Peppers Home and Garden.

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L’érable argenté est à la veille d’empiéter dans le stationnement de M. Broda. (Photo gracieuseté)