Un centre pour aider les enfants victimes de violences sexuelles dans la région

le mardi 17 mai 2022

Une vingtaine d’enfants victimes de violence sexuelle reçoivent des services d’accompagnement depuis la mi-mars à Châteauguay. La Fondation Marie-Vincent a inauguré son nouveau centre qui desservira la Montérégie ce lundi 16 mai.

Ce centre sur le boulevard D’Anjou comporte quatre salles de thérapie et deux salles d’intervention policière. Les policiers pourront parler avec les jeunes victimes dans le centre Marie-Vincent car il est plus accueillant que le commissariat. Dans ces salles, les professionnels pourront également faire des examens médicaux et fournir du soutien sociojuridique, a mentionné la Fondation en conférence de presse.

«Il faut savoir que ça fait quelques années qu’il y a des intervenants de Marie-Vincent qui travaillent avec des jeunes de la Montérégie», indique la directrice générale de la fondation Marie-Vincent, Stéphanie Gareau. Environ 30 % de la clientèle provenait de la région. 

«C’est surtout le délai d’attente qui est important dans ces situations de [violence sexuelle], donc on avait 26 mois d’attente, puis grâce à tous les investissements qui ont été faits, on est rendus à 18 mois d’attente, explique Mme Gareau. Trop long, mais nos équipes travaillent fort et on s’en va dans la bonne direction.»

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Stéphanie Gareau, directrice générale de la fondation Marie-Vincent, accompagnée du ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, qui a participé à la conférence de presse via vidéoconférence. (Photo : Le Soleil – Paula Dayan-Perez)

Environ 500 enfants sont sur la liste d’attente pour recevoir les services de la fondation Marie-Vincent, dont environ 70 sont inscrits en Montérégie, informe Sonia Lessard, la directrice du centre Marie-Vincent de Châteauguay. Quatre intervenantes travaillent au centre depuis le mois de mars et la fondation cherche à combler quatre autres postes. Avec le personnel supplémentaire, le centre visera à accueillir une centaine d’enfants d’ici la fin de l’année.

Du financement public et privé 

Pour que l’organisme puisse ouvrir l’établissement à Châteauguay, le gouvernement provincial a accordé une somme de 1,6 M$. Pour sa part, le gouvernement fédéral a fourni 300 000 $ tirés du Programme d’aide aux victimes. Plusieurs autres fondations et commanditaires ont contribué au financement du projet. 

L’organisme offre des services psychosociaux et thérapeutiques aux victimes et leurs familles en collaboration avec les partenaires régionaux, comme le Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Ouest (CISSSMO) en plus des services de police de Châteauguay et de Mercier. Ce sont eux qui réfèrent les jeunes victimes aux intervenants de la fondation. Le point de service de Châteauguay est le deuxième de la fondation après celui basé à Montréal. 

La fondation aide également les enfants qui présentent des comportements sexuels problématiques et crée des programmes de formation. L’organisme finance aussi une Chaire de recherche avec l’Université de Montréal et l’UQAM pour développer de l’expertise dans le domaine.

1,6 M$ du gouvernement du Québec détaillé 

885 000 $ : ont permis à l’organisme de couvrir des frais liés à l’infrastructure et l’embauche d’intervenants psychosociaux spécialisés en violence sexuelle.

687 000 $ : ont été versés pour maintenir sept ressources spécialisées ainsi que l’embauche de quatre psychothérapeutes.

63 000 $  : vont permettre de bonifier le soutien psychologique pour les intervenants.