Un citoyen s’oppose au nom du lac des Fées à Saint-Constant

le jeudi 10 novembre 2016

Yves Bellefleur s’oppose au changement de nom du lac Lafarge à Saint-Constant par celui des Fées. Il souhaite voir ce lieu baptisé lac Georgebourg.

M. Bellefleur, qui est président de la Société d’histoire et de patrimoine de Lignery dit agir à titre de citoyen. Il indique que la première partie du nom fait référence aux lots originaux d’une partie de la concession Saint-George. De plus, l’actuel chemin Sainte-Catherine, entre la montée Saint-Régis et le croissant Sainte-Catherine, se nommait autrefois chemin Saint-George, a-t-il expliqué dans un courriel au Journal.

Quant aux bâtiments du projet domiciliaire qu’on retrouve, soit le Carré Bloomsbury, il s’inspire du style architectural de la période du règne des rois George du Royaume-Uni, poursuit-il.

Concernant la 2e partie du nom invoquant le mot bourg qui désigne une agglomération, il s’y prête bien, car le secteur du lac Lafarge est situé dans l’aire TOD  (Transit-Oriented Development) de la gare Sainte-Catherine, allègue M. Bellefleur.

Vocation

Saint-Constant souhaite concevoir un attrait touristique en créant un mythe à l’effet que des fées auraient élu domicile au lac Larfarge depuis des temps immémoriaux. Pour ce faire, la Ville a fait appel au service de l’écrivain Bryan Perro. Des projets de réalités virtuelles et de réalité augmentés (jeux de lumière et effets spéciaux aux abords du lac) font partie à long terme des réalisations.

Ce scénario ne plaît pas à Yves Bellefleur. Il déplore que la mise en valeur du Vieux-Saint-Constant ne figure pas dans la liste des priorités des élus de la Municipalité.

Rasembleur

Saint-Constant a réagi aux critiques de M. Bellefleur en soulignant le potentiel culturel et récréatif du lac des Fées dont le nom a été retenu à la suite d’un concours.

Ce thème qui se veut «rassembleur» a été choisi afin de «permettre à la Ville de bâtir un concept unique capable de s’enraciner dans l’imaginaire», a indiqué Nancy Trottier, directrice générale de la Municipalité.

Elle rappelle que l’auteure Bryan Perro produira pour Saint-Constant un livre racontant la mythologie complète du lac des Fées en y incluant une recherche sur son passé historique réinventé. Une description complète des types de fées présentes dans le lac et de leur fonction, mais également des dangers qu’elles représentent pour les humains, seront racontés.

Un ouvrage «en lequel le lecteur aimera croire, ce qui contribuera à ouvrir notre région à la culture littéraire et à divertir la province au complet au moyen de cette œuvre qui sera distribuée aux quatre coins du Québec pour établir Saint-Constant comme une destination de l’étrange et du mystère», mentionne Mme Trottier.

Environ 3 000 copies du livre seront directement offertes dans les classes des écoles primaires de Saint-Constant et des milliers d’exemplaires seront en vente dans les librairies au prix de 24,95$. Un retour de 15% sur chaque copie vendue sera versé à la Ville de Saint-Constant à titre de coéditeur.

D’un point de vue monétaire, la directrice générale rappelle que ce concept peut bénéficier d’aide gouvernementale via le ministère de la Culture et des communications du Québec. Saint-Constant a attribué une somme de 70 709$ pour la réalisation de l’ouvrage par l’auteur.

 

À LIRE AUSSI :

Transformer le lac Lafarge en lac des Fées en trois étapes