Un club de pêche passionne des élèves de La Prairie

le lundi 6 juin 2022

L’engouement pour deux sorties de pêche scolaires a été si grand en 2020 qu’un enseignant de l’école secondaire Saint-François-Xavier à La Prairie a décidé de fonder le club SFX afin d’initier plus d’élèves de 12 à 15 ans à ce sport.

Même si les poissons n’ont pas beaucoup mordu à La Prairie en 2020, aucun élève n’avait qualifié l’activité de «plate», fait savoir leur professeur d’arts plastiques Guillaume Larouche, confirmant le succès de ces deux sorties.

«C’est là qu’on a vu à quel point ils appréciaient l’activité et que ça leur faisait du bien pour leur anxiété causée par la pandémie», souligne-t-il.

Le club de pêche SFX, fondé officiellement en 2022, a pour objectif «de faire découvrir les différentes sortes de poissons, leurs habitats et les techniques pour les capturer», partage M. Larouche.

Le programme de 20 heures comprend quatre cours théoriques avec des invités spéciaux, un cours pratique et sept sorties pour explorer de nouvelles zones de pêche.

Celui qui se considère comme un rêveur et un passionné de plein air a toujours été attiré par les plans d’eau. D’ailleurs, il se demande pourquoi peu de jeunes les fréquentent d’autant plus qu’il considère que la pêche est accessible à tous.

«Le fleuve est un écosystème que les gens ne peuvent pas imaginer, indique-t-il en parlant de la variété de poissons qui y vivent. Vu que c’est un fleuve [et non un lac], le poisson peut voyager beaucoup.»

Selon M. Larouche, on y trouve fréquemment du doré, du brochet, de la carpe et de la barbotte. Toutefois, d’autres espèces rares comme le saumon de l’Ontario, le bar rayé ainsi que la grande alose qui est pêchée notamment dans la région de Rivière-des-Prairies, peuvent aussi s’y retrouver.

«J’ai déjà capturé une grande alose, qui ressemble à un petit harpon, informe-t-il. C’est un poisson d’océan, donc c’est plutôt rare ici.»

Certains pêcheurs parmi la quinzaine d’élèves qui l’accompagne y retournent même le soir par eux-mêmes tellement ils en sont passionnés, se réjouit-il.

«Si on montre le sport aux jeunes, ils vont se trouver une raison d’aller à l’extérieur, croit-il. C’est de démontrer qu’il y a de l’engouement autour de l’activité.»

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Le club de pêche SFX lors de leur sortie du 2 juin au RécréoParc. (Photo: gracieuseté)

Sup-pêche

Guillaume Larouche offrira une nouvelle méthode de pêche à partir de l’année prochaine, le sup-pêche. À un certain moment de l’année, notamment en septembre, le poisson mord moins sur les rives des plans d’eau, explique le professeur. Cette formule permet donc aux pêcheurs d’avoir accès à des zones plus profondes avec une planche à pagaie adaptée pour l’activité.

«Quand les jeunes attrapent des poissons, c’est l’hystérie. C’est beau de voir les sentiments d’accomplissement et de fierté les habiter.»

-Guillaume Larouche

Celui qui veut rendre l’activité encore plus accessible à ses élèves était fier de sa dernière sortie au parc Léon-Gravel à Brossard, le 26 mai.  Non seulement ils étaient tous présents, mais leur famille s’est jointe à eux.

«En réalité, j’avais 25 jeunes, mais nous étions plus de 60, souligne-t-il. C’était beau de voir les parents regarder leurs enfants à l’œuvre et même de voir certains grands-parents transmettre leur passion à leurs petits-enfants.»

Partenaires financiers

Guillaume Larouche voulait former un club de pêche à l’allure professionnelle. Il a donc investi 10 000$ de sa poche pour acheter une remorque pour transporter ses 25 cannes à pêche et ses planches à pagaie. Également, plusieurs partenaires l’appuient dans ce projet, notamment l’agence Triumf, Rapala, 13 fishing et Taigaboard. Ces collaborateurs lui permettent d’obtenir de l’équipement de qualité gratuit ou souvent à bon marché.

Deux membres de son club l’aident régulièrement à préparer les séances, partage aussi l’enseignant. Liam Goupil et Rafaël Reffo lui donnent un coup de main notamment pour la préparation de la remorque et la distribution du matériel aux autres participants.