Près de l’entrée du pavillon D de l’École de technologie supérieure (ÉTS), Rose Marois nous présente fièrement les différentes fusées construites et lancées par RockÉTS, le club étudiant de fuséonautique de l’école. «On veut pousser les sciences aérospatiales le plus loin et créer des innovations ici à l’école qui pourraient après être appliquées à l’industrie», dit-elle, la tête haute.
On peut comprendre la fierté de l’étudiante, qui est aussi la capitaine de RockÉTS.
Après avoir remporté une première place à une compétition internationale en juin, la Spaceport America Cup, le club a récidivé tout juste avant la rentrée scolaire à la compétition Launch Canada, où sa fusée a atteint 37 000 pieds d’altitude.
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Rose Marois et le premier prix remporté par RockÉTS à la Spaceport America Cup. (Photo: Le Courrier du Sud – Michel Hersir)
Et ce, malgré l’explosion d’une extension du fuselage.
«On visait 50 000 pieds à la base, mais en fin de compte, on est satisfait parce qu’on a battu le record du club. Jamais un autre club universitaire canadien n’a été aussi haut!» souligne la femme originaire de l’arr. de Saint-Hubert, ajoutant que son équipe entend retenter sa chance l’an prochain.
Les sept génies à l’œuvre
À l’intérieur de RockÉTS, un club parascolaire dont les activités ne comptent pour aucun crédit, on retrouve bon an, mal an entre 30 et 40 membres, tous des étudiants. Les sept programmes de génie de l’ÉTS sont d’ailleurs représentés dans l’équipe.
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Certains des membres du club RockÉTS. Ce dernier est entre autres formé d’étudiants de tous les programmes de génie à l’ÉTS. (Photo: Gracieuseté)
Les activités du club sont principalement financées par l’école et des commanditaires.
«On a déjà calculé, pour faire une fusée, en comptant le matériel et la main-d’œuvre, ça revient environ à 60 000$», évoque Rose Marois.
Cette dernière explique que le club fait la conception à l’automne, la fabrication à l’hiver et les compétitions en été. Fabriquer une fusée peut prendre environ trois mois, mais pour la compétition Launch Canada, elle a été construite en un mois.
«On a été fou! On a travaillé jour et nuit, tous les jours, toutes les fins de semaine. C’est faisable, mais est-ce que c’est viable? Je ne pense pas», admet-elle.
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Des étudiants fiers de leur fusée! (Photo: Gracieuseté)
De plus, RockÉTS est l’un des seuls clubs qui font plus d’un prototype par année, et donc qui a lancé des fusées différentes à Spaceport America Cup et Launch Canada. Et comme on est au début du calendrier scolaire, le processus est à recommencer.
C’est le côté perfectionniste de RockÉTS.
«Après les avoir lancées, elles ont toujours des petits défauts esthétiques et on ne peut pas relancer des fusées abîmées! Dans nos standards, nos fusées doivent être parfaites, alors, on en fait toujours des nouvelles», mentionne Rose Marois en souriant.
«On est le futur. C’est nous qui allons pousser le Canada vers la révolution aérospatiale qui s’en vient.»
-Rose Marois
Avenir
L’étudiante de quatrième année aimerait rester dans le domaine de l’aérospatiale après ses études. Elle travaille déjà dans une compagnie d’aéronautique près de l’aéroport de Saint-Hubert.
Une chose est certaine, elle devrait être appréciée de son entourage. À la Spaceport America Cup, elle a remporté le titre de meilleure «team mom», notamment par ses efforts à prendre soin de l’équipe en préparant des sandwichs ou en lavant les chandails.
«Je n’ai pas eu de trophée, mais les gars m’ont dit qu’ils m’en feraient un. Je l’attends toujours!» conclut-elle en riant.
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Rose Marois fabrique même ses propres fusées. Elle pose ici avec sa fusée Figaro. (Photo: Le Courrier du Sud – Michel Hersir)