Un Constantin joue aux pilotes de l’air à partir du sol

le mardi 3 mai 2016

À défaut de pouvoir s’asseoir dans le cockpit pour faire décoller les avions dont il rêvait de faire voler, Réjean Fortin a choisi de les faire planer à partir du sol avec une télécommande.

«J’aime les avions depuis que je suis tout jeune. C’est une passion», déclare-t-il.

C’est en lisant un article consacré aux modèles réduits d’avions téléguidés –

alors qu’il était en vacances au Mexique en 1996 – qu’il s’est tourné vers ce passe-temps.

«En revenant de voyage, j’ai acheté un modèle en kit, le moteur et la télécommande. Je l’ai assemblé durant l’hiver et je suis allé le faire voler. Je n’ai plus cet avion, car à un moment donné, je suis devenu trop aventureux. J’ai fait une fausse manœuvre et il s’est écrasé», se souvient le résident de Saint-Constant.

Au fil des années, M. Fortin a fait l’acquisition d’une trentaine de modèles. Depuis, il en a conservé une douzaine.

«J’ai un beau gros Mustang en bois depuis 20 ans que je n’ose pas faire voler. Il reste suspendu au plafond», ajoute le pilote de terre.

De tout pour tous

Selon Réjean Fortin, il en coûte environ entre 250$ et 275$ pour posséder un avion dit ARF –  Almost-Ready-to-fly. Ces modèles sont montés à 80% et plus s’adressent aux débutants qui ne veulent pas consacrer du temps à les assembler.

«Les ailes sont déjà fabriquées tout comme le fuselage. Vous faites juste coller les deux ailes, mettez votre moteur à l’intérieur du fuselage et vous pouvez partir voler», fait remarquer M. Fortin.

Quant à la vitesse que les avions peuvent atteindre, cela dépend du moteur qu’on y trouve.

«Un avion peut voler de 100 mph (160 km/h), à 200 mph (321 km/h). Moi, je fais voler à 100 km/h. Il peut aller aussi haut et aussi loin que tu es capable de le voir», lance-t-il.

Le secret pour manier et lui faire réaliser de bonnes performances réside dans la télécommande.

«Avec une bonne télécommande de qualité qui vaut entre 400$ et 500$, tu peux amener ton avion aussi loin que tu veux, mais il ne faut pas le perdre de vue. Les batteries doivent être bien chargées. J’ai déjà vu des gens faire voler leur avion très loin et ne plus être capables de le faire revenir parce que leurs batteries n’étaient pas suffisamment fortes», prévient M. Fortin.

Et comme n’importe quelle manœuvre de pilotage, il arrive parfois que faute de dextérité avec la télécommande, l’avion s’écrase au moment de l’atterrissage.

Selon la force du moteur et les vents, l’avion peut faire des cercles, des huit et des boucles (rotation complète). Quant aux moteurs, si les anciens fonctionnaient à base de méthanol (alcool de bois), les nouveaux consomment un mélange d’essence et d’huile.

Appel à tous pour une association d’engins téléguidés

Réjean Fortin souhaite mettre sur pied une association regroupant les amateurs d’engins téléguidés (avions, hélicoptères et bateaux).

«Le lac Lafarge à Saint-Constant est idéal pour faire de la compétition amicale de bateaux avec moteurs électriques. On ne ferait pas d’accélérations. Juste faire naviguer des bateaux de pêcheur, des répliques de paquebots, etc.», fait-il valoir.

Quant à la «zone aéroportuaire» pour faire voler les avions, celle-ci pourrait être située près de l’aréna Isatis Sport sur un terrain appartenant à la municipalité.

«On pourrait faire voler de petits avions conçus exprès», ajoute-t-il.

Il invite les gens intéressés à communiquer avec lui à usi@videotron.ca.

La Ville est intéressée par la proposition de M. Fortin.

«La municipalité est ouverte à la possibilité, en considérant certaines conditions (pas de moteur à essence, respect de la vie privée, respect de l’environnement, etc.). L’ensemble des détails est en cours d’évaluation et il reste à régler les ententes. Une rencontre sera organisée prochainement entre le chargé du dossier et M. Fortin», a indiqué par courriel Marie-Claude Tremblay, responsable des communications à la Ville.