Quel parent n’a pas poussé un soupir de découragement devant les devoirs de son enfant? Pourtant, il s’agit d’un moment des plus importants de l’apprentissage, affirment les enseignantes Annie Lambert et Isabelle Rouillier, auteures de Devoirs – La boîte à outils, publié aux éditions De Mortagne.
«On voulait donner un outil aux parents pour les aider, car la période des devoirs est souvent un moment catastrophique», mentionne Mme Rouiller, enseignante à l’école primaire Plein-Soleil à Candiac.
«En tant que parent, je vis aussi la période des devoirs, et ce n’est pas toujours facile. Il faut rivaliser avec les cours de natation, de karaté, de soccer, etc.», intervient Mme Lambert, enseignante à l’école primaire Notre-Dame – Saint-Joseph à La Prairie.
Activités pratiques
Devoirs – La boîte à outils se veut un guide pratique teinté d’une touche d’humour pour les parents dont les enfants fréquentent le primaire.
L’ouvrage de 256 pages est divisé en rubriques. Les deux enseignantes y prodiguent des activités pour aborder les leçons, selon les situations que les parents vivent et d’après la personnalité de l’enfant.
«On donne des trucs pour les parents pressés qui n’ont pas beaucoup de temps ou quand l’enfant va chez sa grand-mère [ex.: en déplacement les fins de semaine]. Ce sont des activités éducatives différentes, amusantes et moins traditionnelles. C’est sû que ça change du papier et du crayon», explique Mme Rouillier.
En guise d’exemple, Mme Lambert cite une façon originale que sa fille utilise pour l’apprentissage des mots de vocabulaire.
«Puisque les enfants sont branchés, elle va texter à ma mère ses mots. Elle va lui répondre [en temps réel] en la corrigeant s’il y a lieu, dit-elle. Ça devient un jeu qui est le fun. Notre guide est comme un livre de recettes. On regarde ce qui nous tente et on le fait.»
«De plus, intervient Isabelle Rouillier, il n’y a pas grand-chose à acheter pour réaliser les activités qu’on propose. Ce sont des choses que tout le monde a dans sa maison.»
Nécessaire les devoirs ?
Est-ce que les devoirs sont nécessaires? Question «délicate», d’après les auteures Annie Lambert et Isabelle Rouillier.
«Pour moi, tout est dans la façon de faire. Si les devoirs sont faits la veille, le dimanche soir, sur un coin de table, rapidement, ça ne vaut absolument rien. L’apprentissage de l’enfant n’aura pas été significatif», mentionne Annie Lambert.
Elle rappelle que les parents ont un rôle à jouer dans l’acquisition du savoir de leur enfant et qu’ils doivent s’informer sur les connaissances apprises en classe.
«Regarder le bulletin pour savoir si ton enfant réussi ne suffit pas. Si le parent n’est pas là, son enfant ne pourra pas apprendre à devenir autonome», ajoute Mme Lambert.
De son côté, Isabelle Rouillier compare les devoirs et leçons à une forme «d’entraînement» pour préparer l’élève aux diverses «compétitions» qu’il devra réussir, que ce soit la réussite d’un examen ou celle de son année scolaire afin de passer à la suivante.
Et cet entraînement doit se faire de manière conviviale sans faire preuve de trop de rigidité.
«Si un soir, la période des devoirs ne marche pas, on remet ça à demain. On va à la place lire avec son enfant pour le plaisir», ajoute Mme Rouillier.
Devoirs – La boîte à outils sortira en librairie le 6 septembre au coût de 19,95$.
