L’hôtel de ville de Saint-Philippe quitte ses pénates du 2225, route Édouard-VII afin de céder de l’espace au nouveau centre communautaire. La douzaine d’employés de la mairie occuperont dès lundi le second étage de la pharmacie Uniprix du 175, chemin Sanguinet.
Il en coûtera annuellement à la municipalité environ 80 000$ pour occuper le nouvel endroit et il n’y aura pas de prolongation du bail d’une durée de quatre ans, Saint-Philippe désirant construire un nouvel hôtel de ville.
Par ce geste, Saint-Philippe affirme qu’elle réalisera des économies substantielles.
«La construction d’un centre communautaire est évaluée 6 M$, alors que réaménagement des lieux est estimé à 3 M$», intervient Nicole Benjamin, directrice générale adjointe.
À cet égard, Saint-Philippe espère pouvoir bénéficier d’une subvention du ministère des Affaires municipales et des régions, couvrant 65% des dépenses.
Pourtant, dans une entrevue accordée en novembre 2013, l’ex-directeur général de Saint-Philippe, Daniel Décary affirmait que la construction du centre communautaire était estimée à 3 M$ et non pas à 6 M$. La Ville ne peut aujourd’hui expliquer cette différence.
Le service des loisirs, la bibliothèque municipale, la maison des jeunes ainsi que les locaux occupés par le Café Liberté 50, adjacents à l’hôtel de ville, resteront au même endroit. Saint-Philippe n’exclut pas la possibilité de procéder à l’agrandissement des lieux, au besoin.
«L’agrandissement est l’une des possibilités, mais pour le moment, on parle de réaménagement. On voudrait que tout soit fonctionnel au printemps 2016», précise Nicole Benjamin.
Les appels d’offres pour la transformation de l’hôtel de ville n’ont pas été déposés pour le moment.
Logique
Saint-Philippe possédait déjà un centre communautaire au 2800, route Édouard-VII, à proximité de l’église. L’édifice érigé aux alentours de 1950, considéré désuet, ne répond plus aux besoins de la Ville.
«On s’était dit qu’on allait en reconstruire un autre au même emplacement. Après réflexion, on a réalisé qu’on pouvait faire d’une pierre d’un coup en utilisant la bâtisse qui abritait notre hôtel de ville pour l’aménager en centre communautaire», note la mairesse Lise Martin.
Cette décision, selon elle, a été guidée par des questions d’économie et de logique. Elle rappelle que les équipements et installations récréatifs sont déjà situés à proximité de «l’ancien» l’hôtel de ville.
Caserne et hôtel de ville
L’ex-centre communautaire sera démoli comme prévu, même si aucune date n’a été avancée. Toutefois, Saint-Philippe est en réflexion pour savoir de quelle manière cet espace pourrait être occupé. L’endroit représente une superficie de 75 000 pieds carrés situé au cœur du noyau villageois que la Ville souhaite revitaliser. Ce terrain comprend celui de l’église dont Saint-Philippe s’est porté acquéreur au montant de 147 000$ au printemps 2013.
La municipalité a octroyé à la firme Paré+ Associés le mandat de réaliser un plan particulier d’urbanisme au coût de 13 797$ afin de déterminer comment les lieux pourraient être exploités.
«On doit réfléchir sur la façon dont nous pourrions utiliser cet endroit pour qu’il soit intéressant et fonctionnel pour les citoyens. L’hôtel de ville pourrait y être construit avec la nouvelle caserne dont nous avons besoin», a mentionné Lise Martin.
«L’endroit pourrait peut-être recevoir des commerces aussi», intervient la directrice générale adjointe.
