Un jeune résident de Candiac obtient la 19e place à son premier marathon

le lundi 3 octobre 2016

Prendre part à un marathon 10 mois seulement après avoir commencé à pratiquer la course à pied pour terminer au 19e rang, voilà l’exploit qu’a réalisé Rémi Leroux, 19 ans, le 25 septembre.

Le jeune coureur de Candiac était du nombre des 4 545 participants du Marathon de Montréal. Il a complété son parcours de 42,2 km en 2h51. En comptant seulement les hommes, il a terminé au 18e rang.

«J’ai toujours su que j’étais capable de faire des temps comme ça», déclare l’athlète.

Si le trajet s’est bien déroulé, il a néanmoins éprouvé de la fatigue au 35e km.

«Il a fallu que je ralentisse. Mes jambes ne suivaient plus, mais j’ai réussi à garder une vitesse assez solide», souligne-t-il.

Il se dit fier de sa performance, d’autant plus qu’il occupe la 2e position chez les 18-24 ans.

 

Du tennis à la course

Adepte du tennis qu’il pratique depuis l’âge de 11 ans, Rémi Leroux pensait devenir joueur professionnel.

«Jusqu’à 17 ans, j’ai fait beaucoup de compétitions provinciales et nationales. J’ai pensé à poursuivre mes études dans un collège américain pour continuer dans le tennis, mais j’ai décidé de rester au Québec et de devenir coach», relate le jeune homme.

Se sachant en forme et possédant «un bon cardio», le principal intéressé a décidé de courir pour le plaisir.

«J’ai commencé l’an passé à faire de la course. Je portais mes souliers de tennis et je ne calculais pas la distance ni le temps. J’y allais juste pour le fun durant 15 ou 20 minutes», se rappelle-t-il.  

Un jour, on lui a donné en cadeau une montre d’entraînement qui lui permet de noter ses progrès. À partir de ce moment, sa vision de la course a changé.

«Je n’arrêtais pas de me challenger, fait-il remarquer. Chaque fois que j’allais courir, j’essayais de battre mon temps.»

Seul

Autodidacte dans la mesure où il n’est pas membre d’un club de course et qu’il ne bénéficie pas des conseils d’un professionnel, Rémi Leroux est allé chercher sur internet les informations nécessaires pour ses entraînements.

«J’ai regardé quel exercice je devais faire chez moi afin d’éviter les blessures et en savoir plus sur les marathons», dit-il.

Par la suite, il s’est inscrit à deux compétitions: un 5 km à Candiac, en avril, et un demi-marathon (21 km), en août, au Mont-Tremblant où il a terminé en 3e position.   

«Ç’a super bien été. J’ai fini en 1h20. Je savais qu’à ce moment je pouvais faire un marathon en bas de 3 heures», note-t-il.  

S’entraînant quotidiennement à raison de six jours par semaine, il parcourt entre 10 et 14 km. Selon les semaines, Rémi Leroux peut courir jusqu’à 108 km.

Il songe à participer à d’autres épreuves de course à pied et de s’inscrire dans un club de haute performance à ce chapitre.

 

L’opinion d’un professionnel

Jean-Yves Cloutier, auteur (Courir au bon rythme, Le coach répond à vos questions) et entraîneur-conseil, qui a dirigé plus 2500 personnes dont des athlètes de renom, reconnaît que le chrono réalisé par Rémi Leroux est «excellent».

«Son bagage sportif des dernières années a sans doute contribué à ce qu’il atteigne rapidement ce niveau», note-t-il.

Sommes-nous en présence d’un prodige de la course à pied a demandé Le Reflet ?

«Un prodige non, mais un jeune athlète avec un talent intéressant, oui! Je crois qu’avec un encadrement adéquat et l’aide d’un entraîneur, il pourra atteindre un niveau stimulant en course à pied», déclare M. Cloutier.

«Si son objectif est d’atteindre des sommets sur les longues distances, poursuit-il, il devra adapter son entraînement sur les trajets de compétition plus courts de 3 à 10 km. Les secondes retranchées au 3 km deviendront automatiquement, au fil des années, des minutes en moins au marathon!»