Un Laprairien reconnu pour sa contribution scientifique

le lundi 2 janvier 2023

Remporter le prix nommé en reconnaissance d’un de ses anciens collègues est une double satisfaction pour Michel Gauthier. L’électrochimiste a été nommé le récipiendaire du prix Lionel Boulet, le 30 novembre.

Cette récompense est «la plus haute distinction attribuée par le gouvernement du Québec à une chercheuse ou un chercheur, pour l’ensemble de sa carrière, s’étant distingué par ses inventions, ses innovations, son leadership dans le développement scientifique et par son apport à la croissance économique du Québec».

Le Laprairien a reçu cette distinction pour sa contribution dans la recherche sur les batteries au lithium.

Michel Gauthier travaille depuis 45 ans dans le domaine de l’électrochimie. Il a notamment été pendant 27 ans à Hydro-Québec, où M. Boulet était directeur de l’Institut de recherche d’Hydro-Québec (IREQ).

«Il a soutenu mon premier projet de batteries au lithium, explique-t-il. Ça représente beaucoup pour moi. Il était vraiment un visionnaire.»

Il se rappelle avoir aimé la chimie depuis qu’il est tout jeune. Maintenant à 78 ans, il continue toujours à fournir des efforts afin de mettre à profit ses connaissances pour le bien-être de la société.

«Nous constatons l’émergence des véhicules électriques et nous possédons les mines au Québec pour nous procurer les ressources nécessaires, souligne-t-il. Donc au point de vue économique, c’est une industrie d’avenir.»

Il travaille actuellement au démarrage de sa troisième entreprise, Ignis Lithium, qui produit du phosphate de fer. L’entreprise se spécialise à «faire fondre les réactifs du phosphate de fer, les couler en lingots et les convertir en poudre», selon le scientifique.

Durant sa carrière, Michel Gauthier a travaillé à la création de l’usine de batteries Blue Solutions, à Boucherville, et de l’usine de phosphate de fer de Johnson Matthey, à Candiac. Même s’il est presque octogénaire, M. Gauthier ne se sent pas près de la retraite.

«C’est un métier qui est intéressant à faire et pour lequel je garde un plaisir, souligne-t-il. C’est une vision de l’univers de connaître les éléments chimiques et de quoi tout est constitué.»