Un Laprairien s’épanouit dans le milieu agricole

le mardi 1 novembre 2022

Issu d’une relève dite «non traditionnelle», Gabriel Dusablon a sauté à pieds joints dans le domaine de l’agroalimentaire pour éventuellement en faire carrière. Il est si bien ancré dans son nouveau milieu qu’il a remporté la Médaille d’excellence du ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAG) pour avoir obtenu la meilleure moyenne de son programme d’études, le 15 octobre.

«Ça représente énormément de travail et beaucoup d’heures passées à étudier, indique l’étudiant de 20 ans. C’est comme la récompense de t’être poussé à fond sur quelque chose qui te tient à cœur.»

Le Laprairien a étudié en Gestion et technologies d’entreprise agricole (GTEA) à l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec (ITAQ), à Saint-Hyacinthe. Il complète présentement son DEC-BAC en agroéconomie à l’Université Laval.

«C’est pour pousser mes connaissances économiques. Je regarde l’économie au niveau micro et macro, les méthodes de mises en marché, la commercialisation et tout ce qui aide à comprendre comment fonctionne le monde agricole», mentionne-t-il.

Gabriel Dusablon n’est pas issu d’une famille qui a œuvré sur une ferme, mais il a travaillé dans de nombreuses entreprises agricoles lorsqu’il a commencé à intégrer le marché de l’emploi plus jeune.

«Je suis entré là en gardant en tête que c’était un domaine comme les autres, mais quand j’ai fait ma place, j’ai vraiment aimé ça, raconte-t-il. Tu travailles avec le vivant et tu es en relation avec ce que tu crées.»

Il fait remarquer que le milieu agricole ne va jamais disparaître à long terme, puisqu’il estime que l’agriculture sera toujours présente en raison du besoin des humains de se nourrir. D’ailleurs, il constate l’augmentation de l’intérêt pour les produits locaux pendant la pandémie.

«Je pense que [la pandémie] a beaucoup aidé pour l’achat des produits locaux, estime-t-il. Chaque producteur qui démarre son entreprise devrait être encouragé, puisqu’il prend une poignée de risques.»

Travail gratifiant

Il est conscient que son domaine d’études n’est pas le plus attrayant pour ceux qui n’ont jamais été exposés au milieu agricole. Toutefois, il y retire du positif et reconnaît son importance dans la société.

«C’est long et difficile à faire, mais quand tu regardes ton travail, tu admires ton accomplissement, précise-t-il. Dans mon milieu, on se dit que le métier d’agriculteur, c’est le plus beau du monde, puisque tu travailles pour nourrir la planète.»

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Gabriel Dusablon lors de la cérémonie de la remise des médailles. (Photo gracieuseté)

Gabriel Dusablon aimerait explorer notamment l’hydroponie, la culture des végétaux dans l’eau. Autrement, il croit qu’implanter certaines méthodes de production au privé et au public pourrait aider la population.

«Au privé, je creuserais dans les méthodes de production plus ancrées dans un développement durable, explique-t-il. Je regarderais ce que les entreprises peuvent faire pour développer des techniques qui sortent du cadre traditionnel.»

Quant au public, il croit que ça passe par l’éducation au consommateur.

«Un consommateur normal va chercher un produit parfait dans tous les sens, alors que ce n’est pas nécessairement ce dont il a besoin», croit-il.

ITAQ

L’ITAQ a souligné la remise de 189 nouveaux diplômes d’études collégiales cette année, dont 89 au campus de La Pocatière et 100 au campus de Saint-Hyacinthe, portant ainsi le nombre de diplômés à plus de 13 000 depuis sa création en 1962.