Plus de dix ans après l’écriture de son dernier roman, l’auteur Dany Leclair publie Ces eaux qui me grugent, son 3e livre de fiction. Le Laprairien y explore des sujets comme le pardon, le deuil et le legs en s’inspirant en partie de son vécu et de référents empreints de nostalgie.
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L’œuvre de 336 pages raconte l’histoire de Christian Perreault, un homme de 42 ans dont la résidence est menacée par la crue de la rivière à proximité.
«Il sait que sa maison est condamnée à court terme, alors il décide de passer une dernière nuit à l’intérieur de celle-ci. Ça lui permet de faire le point, puisqu’il est aussi malade et qu’il ne sait pas combien de temps il lui reste», détaille l’auteur de 52 ans.
Le personnage principal se pose ainsi des questions sur la nécessité et les raisons de tout reconstruire.
Originaire du Saguenay, M. Leclair confie que le déluge de 1996 l’a marqué et inspiré pour cet ouvrage, sous le thème de la résilience, entre autres.
Puis, celui qui a affronté le cancer à deux reprises dans les 10 dernières années – maintenant complètement rétabli – a aussi puisé dans son expérience lors de l’écriture de son livre.
«C’est un roman sur l’espoir, sur le désir de vivre et de continuer. C’est ancré dans des choses réelles que j’ai vécues et que j’ai fictionnalisées», confie M. Leclair.
Il ajoute avoir misé sur l’importance des racines et des origines, que ce soit à travers le père du personnage, décédé alors que celui-ci avait 13 ans ou de sa paternité. Quant à l’auteur, il ne cache pas que le deuil de son propre père a aussi fait partie de son processus d’écriture.
Ce troisième roman n’est pas une suite, mais un certain fil conducteur relie les deux plus récentes œuvres de Dany Leclair. Il évoque entre autres la ressemblance des deux personnages principaux tous deux prénommés Christian.
Nostalgie
L’enseignant en littérature au Cégep de Saint-Jean-sur-Richelieu partage que Ces eaux qui me grugent est un roman qui s’adresse à tous, mais que les gens qui ont grandi dans les années 70 et 80 se reconnaîtront.
«Je joue beaucoup sur mes souvenirs d’enfance que ce soit des émissions de télévision de cette époque-là, le référendum de 80, les morts de Gilles Villeneuve et de Dédé Fortin», décrit-il.
Néanmoins, selon la réception du livre, toutes les générations semblent se reconnaître, se réjouit M. Leclair. Ce dernier remarque que les réactions sont émotives lors de la lecture de ses œuvres.
