Un père sauvé par la police

le jeudi 21 septembre 2017

Le rapport du coroner dont Le Reflet a obtenu copie le jeudi 21 septembre établit que «n’eût été de l’intervention rapide des policiers, il est certain que Jean Leclerc aurait été découvert décédé, poignardé à mort par son fils» le 27 décembre 2015.

L’adolescent de 17 ans tué lors de cette intervention policière était en plein délire psychotique et sous l’influence de drogues au moment du drame, indique le coroner Luc Malouin dans un document daté du 10 août 2017.  

Vers 00h45, le 27 décembre 2015, les policiers de la Régie intermunicipale de police Roussillon sont demandés à une résidence de la rue de l’Amaryllis à Saint-Constant à la suite d’un appel de détresse. Selon l’appel logé au 911, un adolescent frappe son père avec un couteau à l’extérieur de la résidence.

À l’arrivée des forces de l’ordre, l’adolescent refuse de lâcher son arme. Il s’apprête à donner un nouveau coup à son père lorsque la police fait feu sur lui.

Son décès est constaté à l’hôpital. Le coroner confirme que le Constantin a été tué par le projectile de l’arme à feu. La présence de MDA (drogue s’apparentant à de l’ecstasy) et de cannabis a été détectée dans le sang de la victime lors des analyses toxicologiques. Celui-ci avait aussi consommé de l’alcool.

Schizophrénie

Quelques mois avant le drame, l’adolescent avait obtenu un diagnostic de trouble psychotique, «le plus probablement dans le registre d’une schizophrénie paranoïde», rapporte le coroner.

De plus, des éléments de psychose toxique s’ajoutaient lors de consommations de drogues, ce qui contribuait à une désorganisation de sa pensée, ajoute-t-il.

«Une médication avait été prescrite et, lorsqu’elle était prise par [l’adolescent], il allait bien», est-il rapporté dans le document.

Pendant la période des Fêtes, l’adolescent a connu des périodes psychotiques. Malgré les tentatives de son père de le calmer et de le raisonner, son délire psychotique empirait de jour en jour, menant au drame familial.

 

Pas d’accusations pour les policiers

Comme rapporté par La Presse canadienne en juillet, les policiers impliqués durant l’opération ont été blanchis. Le Directeur des poursuites criminelles et pénales a établi que les agents n’avaient commis aucune infraction criminelle.