Un propriétaire et ses trois perroquets sont inséparables

le mercredi 3 mai 2017

Passionné d’oiseaux exotiques depuis son adolescence, Cédric Fournier-Ghorayeb prend grand soin de trois perroquets femelles. Le résident de Saint-Constant a partagé avec Le Reflet son amour pour ses colorés animaux de compagnie.

M. Fournier-Ghorayeb et sa conjointe Julie Parent possèdent Pixel, une ara chloroptère, Bisou, une gris d’Afrique, et Kira, une eclectus. Conscient des responsabilités que demandent leurs soins, il a décidé d’attendre avant de prendre possession de ces magnifiques créatures.

«Il faut être un adulte pour avoir des oiseaux. Ils vivent très longtemps – Ils peuvent avoir une durée de vie de plus de 50 ans –, ils coûtent cher et, surtout, la vie d’un jeune change trop pour s’en occuper», explique-t-il.

Le Constantin a eu un coup de cœur pour Pixel, lorsque cette dernière a fait des pirouettes devant lui dans sa cage à l’animalerie. Depuis ses premiers mois d’existence, elle gruge son plumage, après qu’elle ait eu une infection dans son jabot.

«Même si son plumage n’était pas parfait, j’ai tout de suite aimé sa personnalité, soutient-il. Les gens me demandent pourquoi je l’ai prise. Je leur réponds que nous aussi nous ne sommes pas parfaits. Si tout le monde pensait ainsi, nous serions tous seuls.»

Pendant plus d’un mois, il est allé lui rendre visite à l’animalerie presque chaque jour avant de l’amener chez lui.  

«Je voulais créer une relation avec elle. Les perroquets n’aiment pas tout le monde. Ils n’aiment qu’une seule personne. J’ai tissé ce lien avec elle», dit-il, tout en l’embrassant.  

«Elle est super affectueuse, renchérit-il. C’est comme un chien à plumes! Elle est colleuse et n’a jamais assez de gratouilles en dessous des plumes.»

Passion commune

Avant de se lancer dans l’achat de Pixel, M. Fournier-Ghorayeb était propriétaire d’un gris d’Afrique mâle en 2014. C’est à cette époque qu’il a fait la connaissance de sa conjointe. Cette dernière dit être tombée en amour avec cet oiseau, aujourd’hui décédé.

«Je n’avais jamais été exposée à des oiseaux exotiques», affirme-t-elle.

Elle a sauté à pieds joints dans la passion de son conjoint, avec tous les compromis que ça peut impliquer.

«Tu ne peux pas avoir de maison propre, ni de meubles en parfait état, rappelle celle qui a tissé un lien avec Bisou. Il y a des traces de griffes et de morsures partout, sur les rampes, sur les armoires, etc. Les boutons sur les vêtements aussi disparaissant rapidement. Les perroquets grimpent sur nous et les coupent avec leur bec.»

Discussions entre perroquets

Le couple donne toute l’attention qu’il peut à leurs trois «bébés» ailés.

«Tu dois les traiter comme si c’était tes enfants, affirme M. Fournier-Ghorayeb. Elles ont une intelligence émotionnelle. Elles sont moins complexes qu’un être humain, mais tu peux avoir des interactions avec elles qui sont semblables à celles que tu as avec un bambin.»

Bisou est la plus brillante des trois, mentionne son propriétaire.

«Elle est capable de dire des choses selon le contexte. Elle fait des associations. Par exemple, quand le téléphone sonne, elle dit: ‘’Allô! Ça va?’’ Quand je joue aux jeux vidéo, elle blasphème parce que je le fais aussi», raconte-t-il.

«J’appelle Cédric des fois et elle répond: ‘’Quoi?’’ à sa place et sur la même intonation, ajoute Mme Parent. Si un dit son point à l’autre, elle dit: ‘’Ouin’’, à la fin.»

Fascination

Dans le quartier, les voisins sont habitués de voir les propriétaires faire voler leurs oiseaux avec un harnais.

«Les gens sont heureux de les voir. Ils sont fascinés par les couleurs et l’exotisme, mentionne  M. Fournier-Ghorayeb. Certains veulent les toucher sans le demander. Ils doivent faire attention. Ils ne tolèrent pas tout le monde.»