Un résident de Delson arrêté par erreur par la police

le vendredi 28 août 2020

Zachary Boivin n’est pas prêt d’oublier sa soirée du 17 août, alors que des agents de la Régie intermunicipale de police Roussillon l’ont arrêté à son domicile, puis relâché après avoir constaté qu’ils avaient fait erreur sur la personne, soutient-il. 

La Régie intermunicipale de police Roussillon n’a pas voulu s’exprimer sur cet événement, «puisqu’il n’est pas approprié de commenter un dossier opérationnel, ainsi que ses méthodes d’intervention», a-t-elle laissé savoir au Reflet.

Zachary Boivin (Photo gracieuseté)

Quant à Zachary Boivin, 18 ans, il dit avoir subi un choc.

«Ça va mieux qu’hier, disons», a-t-il confié au Journal le lendemain de son arrestation.

«Je n’ai pas dormi de la nuit. Ç’a été un cauchemar», a enchaîné sa mère Marcelina Jugureanu.

Vers 21h, trois voitures de police se sont présentées à son domicile à Delson, précise-t-elle.

«Je croyais que c’était pour un événement dans le voisinage, mais je me suis rendu compte qu’ils étaient là pour nous parler, relate-t-elle. J’ai ouvert la porte, puis ils m’ont demandé si un dénommé Zachary Boivin demeurait à cette adresse. Je ne comprenais pas ce qui passait.»
«Tu ne te présentes pas chez quelqu’un pour l’arrêter sans savoir s’il s’agit de la bonne personne!» -Marcelina Jugureanur
Selon sa version, les policiers lui ont annoncé leur intention de vouloir mettre son fils en état d’arrestation. Cherchant à connaître les motifs de l’intervention, mais sans succès, Mme Jugureanu dit avoir suggéré aux policiers qu’ils faisaient erreur.

«Ils m’ont rappelé que Zachary était majeur et que je n’avais pas à intervenir, poursuit celle qui affirme que les policiers ne lui ont pas lu ses droits. On lui a dit qu’il allait pouvoir parler à un avocat une fois arrivé au poste.»

La mère n’était pourtant pas au bout de ses surprises lorsqu’elle a appris que ce dernier était interrogé par les policiers dans un stationnement au bout de la rue plutôt qu’au poste à Candiac.

Interrogatoire

Zachary Boivin confirme qu’il a été questionné sur ses allées et venues de sa soirée, à quelques mètres de la maison, raconte-t-il.

«Ils m’ont dit à plusieurs reprises qu’ils savaient que j’avais quitté ma chambre par la fenêtre pour commettre un méfait. Je leur ai fait remarquer qu’à 18 ans, je n’avais pas à sortir par la fenêtre, mais plutôt par la porte avant», ironise-t-il.

D’après le jeune homme, c’est lorsque les policiers ont évoqué ses présumés antécédents judiciaires, notamment, que le ton a changé.

«On m’a déjà signalé un phare brûlé sur mon véhicule, c’est tout, souligne-t-il. Puis, ils voulaient confirmer des informations personnelles. Elles étaient inexactes dans mon cas.»

À sa demande, les policiers l’ont reconduit à sa demeure après un interrogatoire d’une vingtaine de minutes, relate le résident de Delson, et ce, sans s’excuser.

Plainte

Mme Jugureanu souhaite déposer une plainte en déontologie policière, puisqu’elle estime que «la procédure d’intervention n’était pas normale».

«Ils sont débarqués chez nous sans réfléchir», proteste-t-elle.

À ce sujet, la Régie intermunicipale de police Roussillon a indiqué au Reflet qu’elle invite la plaignante à la contacter «afin qu’elle puisse l’orienter correctement».