Le rhum L’Assemblée a un goût local bien particulier, aromatisé d’un mélange d’épices créé spécialement par l’entreprise La pincée à La Prairie. En collaboration avec la compagnie Station 22, le couple formé par les propriétaires François Maisonneuve et Catherine de Gongre s’est épanoui dans la création de ce projet à son image.
«L’équipe marketing nous a contactés et a décidé de nous laisser aller librement dans la création d’un rhum pour tout le monde, accessible. Nous avons eu carte blanche. C’était vraiment un beau défi», témoigne M. Maisonneuve.
Sa conjointe et cuisinière de métier, Mme de Gongre, ajoute s’être beaucoup amusée.
«J’ai beaucoup appris. Les épices, je les mous et elles restent à l’état sec quand je les travaille en mélange. Avec l’alcool, ça réagit d’une tout autre façon», décrit-elle.
Le projet a ainsi démarré en janvier 2021 et a pu voir le jour à la mi-mai dans les SAQ du Québec. Confection de la recette, idéation du visuel et embouteillage ont fait partie des étapes pour en venir au résultat.
«La plus grande fierté, c’est d’avoir créé quelque chose qui n’existait pas à notre manière, jusque dans les plus petits détails.»
-Catherine de Gongre
Se décrivant comme épicurien, le couple a d’abord élaboré une dizaine de mélanges d’arômes. Orange, aneth, pousses de sapin, baies de genévrier et canneberge ont notamment été macérés dans un rhum des Caraïbes durant une dizaine de jours. La dégustation et un vote à l’aveugle se sont ensuite effectués afin de choisir la recette gagnante.
Le goût du rhum est constitué de notes de vanille et de cardamome, de fines tonalités de cannelles rehaussées de nuances de carvi, de fenouil et d’orange en arrière-plan, puis une évolution vers des saveurs de caramel et de noix, ainsi que du sucre de canne, décrit La pincée.
Mme de Gongre tenait à travailler avec la cardamome, puis l’écorce d’orange pour la note joyeuse qu’elle ajoute à l’alcool, confie-t-elle.
Celle-ci révèle que lors de la présentation des idées «qui ont bouillonné» dans son esprit, certaines ont été retenues et représentent un potentiel pour de prochaines collaborations.
Identité
Le nom L’Assemblée a également été choisi par La pincée, qui a suggéré celui-ci afin d’évoquer la thématique du projet.
Boucan, Fracas et Mascarade faisaient aussi partie de la liste d’une trentaine d’idées, se souvient le couple.
«L’essence était de rassembler des gens, puis l’alcool avec des épices, donc L’Assemblée allait de soi», partage Mme de Gongre.
Les entrepreneurs ont également travaillé sur l’élaboration de la bouteille et de son étiquette avec l’illustrateur Éric Chouteau.
«Mon souhait était de faire un visuel à 360 degrés et de jouer avec les transparences, alors j’ai fourni le gabarit et l’assemblage typographique et il a ajouté des personnages», détaille M. Maisonneuve qui détient une formation en design graphique, en publicité et en photographie.
La bouteille a une forme rappelant celles qui contiennent habituellement du gin. Elle a été pensée ainsi afin de laisser place au concept imaginé par M. Maisonneuve.
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Le couple à la tête de La pincée s’est rencontré il y a 26 ans dans un magasin d’épices, «un pur hasard qui est très drôle dans notre histoire». (Photo: Gracieuseté – François Maisonneuve)
L’entreprise La pincée, fondée il y a 10 ans, est animée par un désir de partager.
Dans cette optique, la compagnie accueille depuis novembre des élèves en adaptation scolaire avec un trouble du spectre de l’autisme ou une déficience intellectuelle de l’école secondaire de la Magdeleine à La Prairie. Ceux-ci découvrent entre autres le brassage des épices dans le cadre de leur intégration en milieu de travail.
«Ils viennent en duo accompagné de professeurs et à date, c’est un succès incroyable! C’est fou de voir leur évolution, c’est vraiment beau. Pour eux, c’est un moment phare de la semaine», témoigne M. Maisonneuve.