En remportant le Championnat du monde de hockey-balle à Laval le 27 juin, l’entraîneur adjoint de l’équipe du Canada, François Chalut, a mis la main sur la plus haute distinction remise dans ce sport à l’international. Une semaine après ce triomphe, le résident de Saint-Philippe est toujours sur son nuage.
L’homme de 50 ans avait déjà gagné ce tournoi en 2014 et 2018, dans la catégorie Master pour les 40 ans et plus, à titre de directeur général. L’édition qu’il vient de remporter chez les 18 ans et plus – «le plus fort calibre au monde» – revêt cependant un caractère spécial, confie-t-il.
«Ça faisait 15 ans que le Canada n’avait pas été sacré champion du monde de hockey-balle. Et on l’a fait chez nous, devant nos proches. C’était l’euphorie», raconte-t-il, soulignant que 12 de ses 25 ouailles étaient originaires du Québec. Le pays a vaincu la République tchèque en finale par la marque de 6 à 3.
C’est un «rêve devenu réalité» pour cet ancien joueur de niveau provincial qui décroche le titre qu’il a tant convoité.
«C’est surréaliste, car notre équipe a dû composer avec l’éloignement avant le tournoi, explique-t-il. Le Canada est un pays vaste. Nous n’avons pu nous entraîner ensemble qu’une seule fois et c’était sur place, à Laval!»
M. Chalut croit que cette contrainte a paru en début de tournoi, bien que l’équipe nationale ait remporté toutes ses parties.
«Je pense qu’on apprenait à jouer ensemble», convient celui qui s’est initié à ce sport à l’âge de 18 ans.
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Le Canada a remporté sa première médaille d’or chez les 18 ans et plus en 15 ans. (Photo : Gracieuseté – Knapper)
Visibilité
L’exploit de ses joueurs n’a toutefois pas reçu la couverture médiatique espérée, déplore le résident de Saint-Philippe. Les parties ont été diffusées en ligne seulement.
«C’est pourtant un sport en expansion. Donc, c’est dommage qu’il n’y ait pas eu de matchs à la télé, se désole-t-il, tout en faisant valoir que le calibre de jeu était au rendez-vous. Des joueurs de la Ligue américaine de hockey sur glace ont participé à ce tournoi.»
Le milieu du hockey-balle fait d’ailleurs des représentations auprès du Comité olympique afin que son sport soit éventuellement ajouté aux Jeux d’été, révèle-t-il.
D’ici là, M. Chalut s’inspirera de ses récents succès pour préparer une autre formation, la Machine de Montréal, en vue du Championnat canadien Master qui se tiendra du 8 au 13 août en Ontario.
«On a appris à jouer ensemble et à se connaître en un rien de temps.»
-François Chalut, entraîneur adjoint de l’équipe canadienner
