Un Saint-Philippien sera honoré pour le sauvetage de ses voisins

le vendredi 26 août 2022

Aux premières heures, le 21 novembre 2020, un incendie s’est déclaré dans une propriété en construction à l’angle des rues Lucien et Benoît à Saint-Philippe. Trois résidents du quartier, dont les policiers Alexandre Tapp et Roland Akl, ont secouru les victimes avant l’arrivée des services d’urgence. Depuis, M. Tapp reçoit des honneurs pour son geste.

Peu de temps après l’incendie, ce dernier a reçu un certificat du député de La Prairie siégeant à l’Assemblée nationale, Christian Dubé. Le certificat, dont Le Reflet a obtenu copie, souligne le courage et la détermination de M. Tapp tout en reconnaissant son implication et son dévouement dans sa communauté.

Puis, cet automne, le policier œuvrant au sein du service de police de la Ville de Montréal (SPVM) recevra une mention de son employeur dans le cadre d’un événement spécial. L’invitation est parvenue à M. Tapp par courriel dans la semaine du 15 août. La date n’est cependant pas encore fixée. Son voisin policier Roland Akl, également rattaché au SPVM, sera aussi honoré, explique le résident de Saint-Philippe.

«Lumière intense»

En début de nuit le 21 novembre 2020, Alexandre Tapp dormait paisiblement lorsqu’«une lumière intense» aperçue de la fenêtre de sa chambre à coucher l’a tiré du sommeil. Lui et deux résidents sont sortis pour aider à l’évacuation d’une dizaine de résidences voisines du lieu d’incendie. M. Tapp explique que son profil de premier répondant a contribué à sa rapidité d’exécution.

«C’est venu tout seul probablement à cause de mon métier. Tout le monde dormait à poings fermés, il n’y avait personne dehors. Le policier reconnait qu’en raison de sa profession, il a le devoir d’agir, mais en pensant à sa «propre sécurité» d’abord.

«J’ai utilisé ma tête, j’ai vu un potentiel de danger, mais j’ai été capable d’étudier la situation», explique-t-il.

M. Tapp et deux voisins ont frappé à la porte des résidences habitées. Ils ont demandé aux occupants de s’éloigner du site de l’incendie afin d’assurer leur sécurité. 

En entrevue, M. Tapp relate les faits clairement, sans hésitation. Il parle de son bébé âgé d’à peine 6 mois à ce moment, la température plus douce cette nuit-là, le fil électrique au sol l’ayant forcé à rebrousser chemin, la chaleur provenant de la maison incendiée. Comment fait-il pour se rappeler les moindres détails presque deux ans après l’événement? Le principal intéressé confie avoir «une bonne mémoire». Il ajoute revivre à l’occasion cet événement ayant touché ses voisins.

«Ça nous a rapprochés, souligne-t-il en parlant de sa relation avec les voisins. On se parle. Quand je regarde dans ma cour, j’y pense, mais en même temps il s’agit heureusement que des dommages matériels.»

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(Photo gracieuseté)