Un week-end sans cellulaire difficile

le mercredi 15 mars 2017

Dire que la technologie fait partie intégrante de ma vie est un euphémisme. Il m’arrive souvent de jouer à Candy Crush sur mon téléphone mobile pendant que je regarde une série sur mon ordinateur portable, alors que j’écoute le hockey à la télé. Aussi, quand j’ai annoncé à mon entourage que j’allais relever le défi d’éteindre mon cellulaire pendant un week-end complet, j’ai eu droit à des regards sceptiques…

Mon amoureux et moi n’avons pas de ligne résidentielle. Chéri le dinosaure technologique n’a pas de cellulaire non plus depuis un plus d’un an. Mon téléphone mobile est donc le seul moyen de nous appeler. Pour cette raison, nous avons convenu que le cellulaire resterait ouvert et que c’est mon copain qui l’utiliserait advenant le cas où quelqu’un essayerait de nous rejoindre.

Mon téléphone mobile me sert pour plusieurs fonctions; à titre de GPS et d’appareil photo, pour consulter mes courriels, me divertir, mais principalement pour m’informer. C’est ce manque d’accès rapide à l’information à portée de la main qui m’a le plus dérangé durant le défi. J’ai consulté à quelques reprises mon ordinateur portable pendant le week-end, mais je trouve ça moins efficace que de simplement ouvrir mon Facebook, mon Twitter ou mes applications de médias.

Le téléphone mobile contient une manne d’informations pour répondre à toutes les questions qui surgissent au quotidien. Le dimanche du week-end du défi, j’ai assisté à la pratique publique des Canadiens de Montréal au Centre Bell. Qui est le deuxième gardien qui s’entraînait avec Al Montoya en remplacement de Carey Price? «N’oublie pas, tu n’as pas le droit de consulter Internet sur ton cellulaire pour le savoir», m’a rappelé mon copain. À un autre moment, j’entends une chanson et je me demande qui la chante… «Souviens-toi, tu ne peux pas utiliser Shazam», me dit-il encore.

C’est une fois chez moi, quelques heures plus tard, que j’ai su qui était le gardien qui remplaçait Carey Price lors de la pratique. J’ai utilisé mon ordinateur portable. Pour la journaliste en moi, ce délai a été trop long!  

Dans le néant

J’ai eu l’impression d’être dans le néant durant le week-end, d’être déconnectée de l’actualité. Comme quand je suis partie faire du camping en montagne le jour où P.K. Subban a été échangé et que je n’avais plus de réseau sur mon téléphone mobile…

D’après des études, les gens consultent leur téléphone au moins 150 fois par jour. Effectivement, durant le week-end, il m’est arrivé quelques fois de vouloir prendre mon cellulaire, par réflexe. Il faisait beau le samedi et mon amoureux m’a proposé d’aller marcher sur le bord de l’eau près de chez nous. «À quoi ça sert de marcher si je ne peux pas accumuler des kilomètres pour mes œufs dans Pokémon Go?» lui ai-je demandé, perplexe?

Plus concentrée

Je ne suis pas nécessairement du genre à penser que les réseaux sociaux minent les contacts humains. Je suis capable d’avoir une discussion et de socialiser tout en essayant d’éliminer des cochons verts virtuels dans Angry Birds… Il est vrai toutefois que j’ai apprécié regarder des séries télé pleinement concentrée sur l’intrigue. J’ai aussi terminé un casse-tête de 1000 morceaux qui traînait depuis quelques semaines…

J’ai réussi le défi, non sans peine. Je n’ai pas eu de difficulté à me passer de Candy Crush et à d’autres jeux qui causent une dépendance. Je ne me suis pas ennuyée de l’alerte sonore qui se répète sans cesse quand je reçois un message dans une de mes trois boîtes de courriel. Je me suis plutôt ennuyée de l’instantanéité qu’offre le téléphone mobile.

À lire aussi